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 Les Sans Coeurs

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Maître Kong

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MessageSujet: Les Sans Coeurs   Les Sans Coeurs EmptyLun 15 Oct - 21:58

Chapitre 1.

An 4199 de la Nouvelle Ère – Pahrys, capitale des Homo Sapiens Superior.

C’était l’effervescence dans le quartier de l’Industrie de Pahrys. Depuis que les Élus avaient officiellement déclaré l’état de pandémie il y a quelques heures, le mot d’ordre était à la production. La situation était urgente et les ouvriers avaient été mis à contribution le soir même dans les usines. Il en était de la survie de l’humanité.

Néhémie était l’un des 534 ouvriers qui fabriquaient les circuits électroniques. Depuis la veille, il assemblait des composants parfois aussi minuscules que des grains de riz. Il n’avait jamais su à quoi servait ce qu’il faisait exactement, il savait simplement que ces circuits étaient utilisés pour la fabrication des cœurs. Cette technique était tenue secrète par l’Autorité. Les ouvriers étaient recrutés avec minutie pour effectuer une tâche précise. Néhémie avait vu un jour arriver dans son horlogerie deux agents gouvernementaux qui l’avaient informé qu’il était réquisitionné pour « cause nationale ». Ces petites mains et ces yeux surdéveloppés étaient des qualités rares dans cette ville et ils entendaient bien en profiter.

C’est ainsi que Néhémie arriva dans cette usine, contre son gré. Car personne ne pouvait refuser une demande du gouvernement, sous peine de se voir couper les vives. Depuis la Nouvelle Ere, chaque habitant recevait deux Bons de Vie, le premier correspondait au salaire qui était entièrement reversé au gouvernement contre un logement et l’électricité, l’autre permettait d’aller retirer sa ration de nourriture au Centre. Quiconque refusait le travail que lui incombait l’Autorité se voyait privé de ces Bons de Vie, ce qui équivalait à une condamnation à mort, le procès en moins.

Néhémie regarda sa montre qui indiquait 6 :56 et soupira d’épuisement. Toute la nuit, il avait monté les pièces les unes après les autres. Ces yeux le brûlaient et le bout de ses doigts brillait d’un rouge vif. La radio, réglée sur la fréquence Antika, diffusait sa chanson favorite, Roads. Cela lui redonna un peu d’énergie et de courage, mais le renvoya de nouveau à son impuissance.

Oh can’t anybody see, We’ve got a war to fight.

Chaque fois qu’il se réveillait, il se demandait quand ce cauchemar prendrait fin. On l’avait réduit à un automate. Un automate sans cœur, sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit, sans qu’on lui demande son avis. Cette vie dont il n’avait pas voulue l’étouffait de plus en plus. Cette chanson, c’était son hymne à lui, ce qui lui permettait de continuer.

Car un jour arriverait où il irait à l’Extérieur. C’était son rêve depuis qu’il était enfant. Rentrer dans l’armée, faire partie des commandos qui sortent de la ville pour sécuriser Pahrys. Oui, c’est ce qu’il voulait. Dehors, ce ne pouvait être pire qu’ici, même si l’air y est irrespirable. Il voulait voir en vrai ce dont tout le monde parle dans les bars. Vivre une de ces aventures qui met un soldat face à une créature mutante. Il voulait marcher au cœur de cette forêt aussi dense qu’effrayante. Il voulait voir ce monde qui n’était plus que ruines. Ce monde qui autrefois était celui des hommes. Celui des vrais hommes. Ceux qui autrefois avaient un véritable cœur. Pas un cœur fait de cellules humaines, de métal et d’électronique. Il voulait voir ce paysage pour ne pas oublier que ces hommes avaient existé.

Ce rêve, l’Autorité le lui avait toujours refusé. Trop maigre. Trop petit. Trop faible. Voilà ce qu’on lui disait tous les ans lorsqu’il se présentait à la campagne de recrutement des soldats.

7 :30. C’était la fin de son service. Néhémie laissa son poste à son collègue qui prendrait la relève jusqu’au soir. Il se dirigea vers la sortie, l’esprit cotonneux par la fatigue, passant devant les cent chaines de production. Arrivé dans son vestiaire, Néhémie retira sa combinaison blanche et revêtit ses vêtements habituels, un vieux jean et un t-shirt noir. Néhémie avala une barre nutritive en guise de petit-déjeuner et sortit dehors.

Ses pas le guidèrent instinctivement vers son lieu favori, la porte de la ville, le seul endroit où on pouvait voir à l’extérieur. Néhémie avait sympathisé avec certains des soldats qui en avaient la garde, ce qui lui permettait de monter au sommet du rempart intérieur, sur le chemin de ronde. Là, il restait assis pendant des heures à regarder à l’Extérieur. L’usine étant au centre de la ville, Néhémie dû traverser toute la ville.

La cacophonie qui y régnait jour et nuit le frappa de plein fouet. Pahrys comptait 79 millions d’habitants entassés dans seulement 4 000 km2 mais la pandémie actuelle ne semblait pas avoir décidé les gens à rester chez eux. Il fallait travailler.

Tout juste repéra-t-il un peu plus de diseurs de bonnes aventures qu’habituellement. On lui proposa des amulettes contre tous les virus faits à base de véritable ail ou encore une potion épaisse d’un vert douteux parsemée de pattes d’insectes qu’il ne connaissait pas. Alors que Néhémie arrivait place de la Bastille, il repéra un attroupement de gens. Tous avaient les yeux levés vers l’écran géant qui diffusait en permanence les messages du gouvernement.

Il s’en approcha et s’arrêta auprès d’un vieillard édenté pour regarder le spot.

« Hey, c’est la fin, j’te l’dis moi » marmonna le vieillard.

Sur l’écran géant était affichée une photo d’Edward Burton. Une voix off masculine commença :

« Il y a 4199 ans, le projet Burton, du nom de son leader Edward Burton, permis l’invention d’un cœur nouvelle génération fait de cellules humaines et d’électronique. Leurs premières expériences menées sur des malades en attente de greffe de cœurs se sont avérées un succès, permettant à ces hommes de vivre normalement. »

Néhémie identifia la voix du Président de Pahrys, un vieil homme qu’on ne voyait que très rarement et dont personne ne connaissait le nom. Cela faisait bien trois ans qu’il n’avait pas fait d’apparition en public. La photo de Burton fit place à des photos d’hommes et de femmes souriants, en costume de mariage ou jouant avec leurs enfants. Néhémie devina qu’il devait s’agir là des premiers greffés.

« Cette découverte fut une révolution, poursuivit le Président, qui permit à l’homme de palier en partie sa plus grande faiblesse : son corps. Les généticiens du projet Burton mirent au point, sur la demande des Nations Unies et de l’ONU, une nouvelle espèce d’hommes améliorés. En modifiant le code génétique de l’Homo Sapiens, le projet Burton permit la création d’une nouvelle espèce dénommée Homo Sapiens Superior dotée dès la naissance de ce nouveau cœur ainsi que de multiples améliorations génétiques. Le projet Burton mondialisa alors la production, remplaçant le cœur de tous les citoyens de tous les pays et modifiant le code génétique de chaque Homo Sapiens. »

Néhémie avait entendu de nombreuse fois l’histoire de cette « révolution ». Il n’a jamais pu s’empêcher de penser que tout cela n’était que pure folie et que l’homme qu’ils avait crée n’était alors plus qu’un être artificiel contre nature. Des photos des premiers Homo Sapiens Superior défilent à l’écran notamment des enfants souriants en train de faire du coloriage. Néhémie était partagé entre la fascination de voir ses ancêtres et le dégoût que lui inspirait ce projet Burton.

« Mais un groupe d’hommes et de femmes refusa cette évolution naturelle et s’interposa contre cela : les Conservateurs, reprit d’une voix ferme le Président ».

Néhémie vit apparaître les photos des plus célèbres Conservateurs : Driant, Zeller, Villeau et enfin leur leader, Adrien Pruchnowski, un homme chauve d’une quarantaine d’années qui arborait un sourire jovial. Néhémie c’était toujours demandé comment un homme apparemment si bon pouvait avoir commis toutes les horreurs qu’on lui prête. Certains racontent qu’il aurait personnellement torturés plus d’un million d’Homo Sapiens Superior.

« La Grande Guerre opposa les Conservateurs aux pro-Homo Sapiens Superior durant 35 ans, poursuivit le Président. Cette guerre vit l’utilisation de bombes nucléaires et bactériologiques par les Conservateurs, rendant la surface de la planète inhabitable. Les radiations mirent un terme à cette guerre par la mort progressive de tous les Homo Sapiens. Dans un même temps, les radiations eurent un effet dévastateur sur la faune et la flore qui se mit à muter pour créer de véritables monstres sans nom. Vos ancêtres, les premiers Homo Sapiens Superior résistèrent aux radiations et se réfugièrent dans quelques grandes villes. Ils bâtirent des remparts de pierre de dizaines de mètres de haut et les scientifiques mirent au point un système d’ultrason protégeant l’espace aérien. »

L’écran affichait des photos de créatures horribles, résultats de mutations d’animaux. Des rats d’un mètre de haut, des chiens sans poil à la cuirasse aussi épaisse que du cuir, des serpents à cinq têtes de 20 mètres de long.
Rares étaient les images de ces créatures, le gouvernement n’aimait pas que de telles informations soient divulguées. Aussi, la foule fut parcourue d’un frisson et Néhémie sentit les poils de sa nuque se hérisser. Ces créatures étaient bel et bien plus horribles que toutes celles qu’il avaient pu imaginer jusque là.

« Souvenez-vous de cela, Citoyens ! Martela le Président. Tout cela est l’œuvre des Conservateurs qui refusèrent l’évolution de l’homme ! Ce sont eux qui lancèrent les bombes qui ont rendu l’atmosphère irrespirable ! Ce sont eux qui font qu’aujourd’hui nous sommes parqués dans cette ville ! Souvenez vous, Citoyens, que c’est à cause d’eux que tous nos soldats meurent dehors lorsqu’ils tentent de sécuriser cette ville ! »

Des photos de soldats morts apparaissent sur l’écran, leurs corps semblent avoir été déchiquetés par une mâchoire énorme.

« Il y a un mois environ, un virus sans précédent a fait son apparition, énonça plus calmement la voix du Président. Nos scientifiques, qui étudient actuellement le virus dans le but de produire un vaccin, ont établit un verdict sans appel. Ce virus, qui a déjà fait plus de dix millions de morts dans notre seule ville, attaque les composants électroniques de nos cœurs. Ce virus n’est pas naturel mais a été crée de toutes pièces.»

Les photos laissent place à des vidéos montrant des hommes agonisants, s’écroulant d’un coup au sol en se tenant le torse ou la gorge. De la bave coule de leur bouche, leurs yeux sont révulsés et leurs corps pris de violentes convulsions.

Des gens commencent à pleurer dans la foule.

« Citoyens ! s’exclama le Président, marquant un temps de pose avant de poursuivre. Tout porte à croire que les Conservateurs, que nous pensions disparus et tués depuis des millénaires par les radiations, sont encore en vie ! »

La foule fut prise d’un brouhaha irrépressible à cette annonce inattendue. Chacun parlait à son voisin d’une voix précipitée. Une femme hurla et s’évanouit. Quelqu’un d’autre hurla « imposteurs ! » sans qu’on sache vraiment à qui il s’adressait.

« Tu vois, je te l’avais dit, c’est la fin mon p’tit ! » décréta le vieillard près de Néhémie d’une voix calme.

La rumeur grandit dans la foule, produisant un bruit de ruche assourdissant. Tous se turent quand, sur l’écran géant, apparut le Président de Pahrys, provoquant la stupeur des spectateurs. Habillé d’une large tunique noire qui peinait à cacher la maigreur effrayante de son corps, le Président arborait un visage dur creusé de rides profondes. De larges cernes noirs se dessinaient sous ses yeux aux iris d’un noir d’encre, lui conférant un aspect encore plus effrayant et mystérieux.

« Citoyens, il ne fait aucun doute que ce virus a été mis au point par les Conservateurs dans le but de nous exterminer ! Annonça celui-ci. Citoyens, l’heure est grave. En ce moment même nos troupes de soldats s’organisent pour lancer une expédition d’exploration afin de localiser le siège des Conservateurs et les neutraliser. Mais l’Extérieur est vaste et nous risquons de manquer de soldat. C’est pourquoi j’ai l’honneur d’inviter chaque Citoyen qui le souhaite à rejoindre les rangs de nos soldats. Toute personne souhaitant participer à cette mission peut s’adresser dès à présent au Centre de la Sécurité situé 11 place de la Bastille. Il en va de votre vie. »

Un fondu au noir accompagné de l’hymne national mis fin au spot, laissant la foule hagarde et désorientée, chacun se demandant si ce qu’il venait d’entendre était vrai. Néhémie, quant à lui, se dirigeait déjà d’un pas décidé vers le n°11 de la place.

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MessageSujet: Re: Les Sans Coeurs   Les Sans Coeurs EmptyMar 16 Oct - 19:16

Le début est prometteur ! L'univers est déjà bien ancré, décrit avec détails et le lecteur que je suis a pu aisément se projeter dans ce sombre futur.
Je ne vais pas donner un avis très poussé puisqu'il s'agit d'un début et qu'il est compliqué de se fixer une opinion sans savoir comment ces premier éléments vont évoluer, mais je vais me contenter de deux petits bémols.

D'abord, j'ai quelques doutes sur ce si long discours qui rappelle comment la ville en est arrivée là. Certes, j'imagine qu'il s'agit là d'un message de propagande, que Parhys cache pas mal de noirs secrets, et qu'une petite piqûre de rappel est essentielle pour donner plus d'impact au message à suivre, mais ça me semble être un peu long pour être crédible. D'accord, c'est pour vous l'occasion idéale de placer cette histoire dans son contexte, mais l'évolution de l'Homme commence, si je ne me trompe pas, à dater. Les citoyens de Parhys sont censés la connaître de bout en bout après tant d'années. Il me semble donc un peu curieux qu'une leçon d'Histoire si détaillée leur soit donnée.

Par ailleurs, le texte comporte quelques petites erreurs. Je viens de m'enfiler la fin d'un bouquin avec fougue et ai les yeux fatigués (merci m'sieur Werber) donc je n'ai pas eu le courage de tout relever dans le détail mais je ne doute pas que vous les verrez en relisant attentivement. Je retiens notamment beaucoup de répétitions, qui ont eu tendance à ralentir ma lecture. Si je trouve un peu de temps ce soir je vous enverrai les erreurs relevées.

Hormis ces deux principaux défauts, votre texte m'intrigue et j'attends de voir, bien que je ne sois pas spécialement friand de ce type d'univers, ce que vous allez en faire. Il est difficile de ne pas tomber dans le cliché avec les dystopies, j'espère donc que ce ne sera pas votre cas !
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Maître Kong

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MessageSujet: Re: Les Sans Coeurs   Les Sans Coeurs EmptyMar 16 Oct - 21:08

Diantre, qu'est-ce donc qu'une "dystopie" ? *Mk inculte*

Merci pour votre lecture ! Mk avait peur que cela soit trop compact, dense et descriptif ! C'est à moitié vrai apparemment, mais pas sur ce que je pensais: le discours !

Mk a voulu effectivement introduire subtilement l'univers, pace que sinon le lecteur ne comprendrait rien... et aussi le discours a un rôle réel: celui de faire peur aux gens, de diaboliser les Conservateurs et de montrer le danger imminent avec des images très moches. Bref, manipulation des masses comme il faut :p

Mk veut bien que vous lui précisiez les fautes et répétitions déplaisantes. Mk utilise c'est vrai des répétitions mais de "style" et il ne sait pas de lesquelles vous causez réellement.

Quant à la suite, elle n'est pas encore écrite, mais seulement à l'état de brouillon assez grossier.
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MessageSujet: Re: Les Sans Coeurs   Les Sans Coeurs EmptyMer 17 Oct - 23:00

Voici une correction de ce que j'ai pu relever. Finalement, moins de répétitions que dans mes souvenirs. Par contre, faîtes très attention aux temps. Parfois, vous décrivez à l'imparfait, puis vous passez au présent... Je ne l'ai relevé qu'une fois ici pour l'exemple mais cela arrive assez souvent.
Sinon, concernant la dystopie, il s'agit simplement du contraire de l'utopie. Une histoire qui relate une civilisation au fonctionnement effrayant. La dernière dystopie à succès en date n'est autre qu'Hunger Games, par exemple.

J'espère que cette correction vous aidera !

Chapitre 1.

An 4199 de la Nouvelle Ère – Pahrys, capitale des Homo Sapiens Superior.

C’était l’effervescence dans le quartier de l’Industrie de Pahrys. Depuis que les Élus avaient officiellement déclaré l’état de pandémie il y a quelques heures ["quelques heures plus tôt". Sinon ça coince au niveau des temps], le mot d’ordre était à la production. La situation était urgente et les ouvriers avaient été mis à contribution le soir même dans les usines. Il en était de la survie de l’humanité.

Néhémie était l’un des 534 ouvriers qui fabriquaient les circuits électroniques. Depuis la veille, il assemblait des composants parfois aussi minuscules que des grains de riz. Il n’avait jamais su à quoi servait ce qu’il faisait exactement, il savait simplement que ces circuits étaient utilisés pour la fabrication des cœurs. Cette technique était tenue secrète par l’Autorité. Les ouvriers étaient recrutés avec minutie pour effectuer une tâche précise. Néhémie avait vu un jour arriver dans son horlogerie deux agents gouvernementaux qui l’avaient informé qu’il était réquisitionné pour « cause nationale ». Ces petites mains et ces yeux surdéveloppés étaient des qualités rares dans cette ville et ils entendaient bien en profiter.

C’est ainsi que Néhémie arriva dans cette usine, contre son gré. Car personne ne pouvait refuser une demande du gouvernement, sous peine de se voir couper les vives [vivres]. Depuis la Nouvelle Ere, chaque habitant recevait deux Bons de Vie, [Problème de ponctuation à cette endroit. Vous avez besoin d'une plus longue pause. Peut être vaudrait-il mieux séparer avec un, voir deux points ici] le premier correspondait au salaire qui était entièrement reversé au gouvernement contre un logement et l’électricité, l’autre permettait d’aller retirer sa ration de nourriture au Centre. Quiconque refusait le travail que lui incombait l’Autorité se voyait privé de ces Bons de Vie, ce qui équivalait à une condamnation à mort, le procès en moins.

Néhémie regarda sa montre qui indiquait 6 :56 et soupira d’épuisement. Toute la nuit, il avait monté les pièces les unes après les autres. Ces yeux le brûlaient et le bout de ses doigts brillait d’un rouge vif. La radio, réglée sur la fréquence Antika, diffusait sa chanson favorite, Roads. Cela lui redonna un peu d’énergie et de courage, mais le renvoya de nouveau à son impuissance.

Oh can’t anybody see, We’ve got a war to fight.

Chaque fois qu’il se réveillait, il se demandait quand ce cauchemar prendrait fin. On l’avait réduit à un automate. Un automate sans cœur, sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit, sans qu’on lui demande son avis. Cette vie dont [plutôt "qu'il' ici] il n’avait pas voulue l’étouffait de plus en plus. Cette chanson, c’était son hymne à lui, ce qui lui permettait de continuer.

Car un jour arriverait où il irait à l’Extérieur. C’était son rêve depuis qu’il était enfant. Rentrer dans l’armée, faire partie des commandos qui sortent de la ville pour sécuriser Pahrys. Oui, c’est ce qu’il voulait. Dehors, ce ne pouvait être pire qu’ici, même si l’air y est irrespirable. Il voulait voir en vrai ce dont tout le monde parle dans les bars. Vivre une de ces aventures qui met un soldat face à une créature mutante. Il voulait marcher au cœur de cette forêt aussi dense qu’effrayante. Il voulait voir ce monde qui n’était plus que ruines. Ce monde qui autrefois était celui des hommes. Celui des vrais hommes. Ceux qui autrefois avaient un véritable cœur. Pas un cœur fait de cellules humaines, de métal et d’électronique. Il voulait voir ce paysage pour ne pas oublier que ces hommes avaient existé.

Ce rêve, l’Autorité le lui avait toujours refusé. Trop maigre. Trop petit. Trop faible. Voilà ce qu’on lui disait tous les ans lorsqu’il se présentait à la campagne de recrutement des soldats.

7 :30. C’était la fin de son service. Néhémie laissa son poste à son collègue qui prendrait la relève jusqu’au soir. Il se dirigea vers la sortie, l’esprit cotonneux par la fatigue, passant devant les cent chaines de production. Arrivé dans son vestiaire, Néhémie retira sa combinaison blanche et revêtit ses vêtements habituels, un vieux jean et un t-shirt noir. Néhémie [Le prénom apparaît trois fois dans le même paragraphe, essayez peut être de varier pour alléger le passage] avala une barre nutritive en guise de petit-déjeuner et sortit dehors.

Ses pas le guidèrent instinctivement vers son lieu favori, la porte de la ville, le seul endroit où on pouvait voir à l’extérieur. Néhémie avait sympathisé avec certains des soldats qui en avaient la garde, ce qui lui permettait de monter au sommet du rempart intérieur, sur le chemin de ronde. Là, il restait assis pendant des heures à regarder à l’Extérieur. L’usine étant au centre de la ville, Néhémie dû [dut] traverser toute la ville.

La cacophonie qui y régnait jour et nuit le frappa de plein fouet. Pahrys comptait 79 millions d’habitants entassés dans seulement 4 000 km2 mais la pandémie actuelle ne semblait pas avoir décidé les gens à rester chez eux. Il fallait travailler.

Tout juste repéra-t-il un peu plus de diseurs de bonnes aventures qu’habituellement. On lui proposa des amulettes contre tous les virus faits à base de véritable ail ou encore une potion épaisse d’un vert douteux parsemée de pattes d’insectes qu’il ne connaissait pas. Alors que Néhémie arrivait place de la Bastille, il repéra un attroupement de gens. Tous avaient les yeux levés vers l’écran géant qui diffusait en permanence les messages du gouvernement.

Il s’en approcha et s’arrêta auprès d’un vieillard édenté pour regarder le spot.

« Hey, c’est la fin, j’te l’dis moi » marmonna le vieillard.

Sur l’écran géant était affichée une photo d’Edward Burton. Une voix off masculine commença :

« Il y a 4199 ans, le projet Burton, du nom de son leader Edward Burton, permis [permit] l’invention d’un cœur nouvelle génération fait de cellules humaines et d’électronique. Leurs premières expériences menées sur des malades en attente de greffe de cœurs se sont avérées un succès, permettant à ces hommes de vivre normalement. »

Néhémie identifia la voix du Président de Pahrys, un vieil homme qu’on ne voyait que très rarement et dont personne ne connaissait le nom. Cela faisait bien trois ans qu’il n’avait pas fait d’apparition en public. La photo de Burton fit place à des photos [ Peut-être pourriez vous remplacer par "portraits" afin d'éviter la répétition de "photo"] d’hommes et de femmes souriants, en costume de mariage ou jouant avec leurs enfants. Néhémie devina qu’il devait s’agir là des premiers greffés.

« Cette découverte fut une révolution, poursuivit le Président, qui permit à l’homme de palier [pallier] en partie sa plus grande faiblesse : son corps. Les généticiens du projet Burton mirent au point, sur la demande [à la demande me semble plus correct] des Nations Unies et de l’ONU, une nouvelle espèce d’hommes améliorés. En modifiant le code génétique de l’Homo Sapiens, le projet Burton permit la création d’une nouvelle espèce dénommée Homo Sapiens Superior dotée dès la naissance de ce nouveau cœur ainsi que de multiples améliorations génétiques. Le projet Burton mondialisa alors la production, remplaçant le cœur de tous les citoyens de tous les pays et modifiant le code génétique de chaque Homo Sapiens. »

Néhémie avait entendu de nombreuse fois l’histoire de cette « révolution ». Il n’a jamais pu s’empêcher de penser que tout cela n’était que pure folie et que l’homme qu’ils avait [avaient] crée n’était alors plus qu’un être artificiel contre nature. Des photos des premiers Homo Sapiens Superior défilent [défilèrent - vous devez respecter le temps que vous avez choisi d'employer] à l’écran [Peut-être faudrait-il placer une virgule ici] notamment des enfants souriants en train de faire du coloriage. Néhémie était partagé entre la fascination de voir ses ancêtres et le dégoût que lui inspirait ce projet Burton.

« Mais un groupe d’hommes et de femmes refusa cette évolution naturelle et s’interposa contre cela : les Conservateurs, reprit d’une voix ferme le Président ».

Néhémie vit apparaître les photos des plus célèbres Conservateurs : Driant, Zeller, Villeau et enfin leur leader, Adrien Pruchnowski, un homme chauve d’une quarantaine d’années qui arborait un sourire jovial. Néhémie c’était [s'était] toujours demandé comment un homme apparemment si bon pouvait avoir commis toutes les horreurs qu’on lui prête. Certains racontent qu’il aurait personnellement torturés plus d’un million d’Homo Sapiens Superior.

« La Grande Guerre opposa les Conservateurs aux pro-Homo Sapiens Superior durant 35 ans, poursuivit le Président. Cette guerre vit l’utilisation de bombes nucléaires et bactériologiques par les Conservateurs, rendant la surface de la planète inhabitable. Les radiations mirent un terme à cette guerre par la mort progressive de tous les Homo Sapiens. Dans un même temps, les radiations eurent un effet dévastateur sur la faune et la flore qui se mit à muter pour créer de véritables monstres sans nom. Vos ancêtres, les premiers Homo Sapiens Superior résistèrent aux radiations et se réfugièrent dans quelques grandes villes. Ils bâtirent des remparts de pierre de dizaines de mètres de haut et les scientifiques mirent au point un système d’ultrason protégeant l’espace aérien. »

L’écran affichait des photos de créatures horribles, résultats de mutations d’animaux. Des rats d’un mètre de haut, des chiens sans poil à la cuirasse aussi épaisse que du cuir, des serpents à cinq têtes de 20 mètres de long.
Rares étaient les images de ces créatures, le gouvernement n’aimait pas que de telles informations soient divulguées. Aussi, la foule fut parcourue d’un frisson et Néhémie sentit les poils de sa nuque se hérisser. Ces créatures étaient bel et bien plus horribles que toutes celles qu’il avaient pu imaginer jusque là.

« Souvenez-vous de cela, Citoyens ! Martela le Président. Tout cela est l’œuvre des Conservateurs qui refusèrent l’évolution de l’homme ! Ce sont eux qui lancèrent les bombes qui ont rendu l’atmosphère irrespirable ! Ce sont eux qui font qu’aujourd’hui nous sommes parqués dans cette ville ! Souvenez vous, Citoyens, que c’est à cause d’eux que tous nos soldats meurent dehors lorsqu’ils tentent de sécuriser cette ville ! »

Des photos de soldats morts apparaissent sur l’écran, leurs corps semblent avoir été déchiquetés par une mâchoire énorme.

« Il y a un mois environ, un virus sans précédent a fait son apparition, énonça plus calmement la voix du Président. Nos scientifiques, qui étudient actuellement le virus dans le but de produire un vaccin, ont établit [établi] un verdict sans appel. Ce virus, qui a déjà fait plus de dix millions de morts dans notre seule ville, attaque les composants électroniques de nos cœurs. Ce virus n’est pas naturel mais a été crée de toutes pièces.» [Le mot "virus" est utilisé quatre fois dans ce paragraphe. L'effet de répétition est un peu lourd]

Les photos laissent place à des vidéos montrant des hommes agonisants, s’écroulant d’un coup au sol en se tenant le torse ou la gorge. De la bave coule de leur bouche, leurs yeux sont révulsés et leurs corps pris de violentes convulsions.

Des gens commencent à pleurer dans la foule.

« Citoyens ! s’exclama le Président, marquant un temps de pose [pause] avant de poursuivre. Tout porte à croire que les Conservateurs, que nous pensions disparus et tués depuis des millénaires par les radiations, sont encore en vie ! »

La foule fut prise d’un brouhaha irrépressible à cette annonce inattendue. Chacun parlait à son voisin d’une voix précipitée. Une femme hurla et s’évanouit. Quelqu’un d’autre hurla « imposteurs ! » sans qu’on sache vraiment à qui il s’adressait.

« Tu vois, je te l’avais dit, c’est la fin mon p’tit ! » décréta le vieillard près de Néhémie d’une voix calme.

La rumeur grandit dans la foule, produisant un bruit de ruche assourdissant. Tous se turent quand, sur l’écran géant, apparut le Président de Pahrys, provoquant la stupeur des spectateurs. Habillé d’une large tunique noire qui peinait à cacher la maigreur effrayante de son corps, le Président arborait un visage dur creusé de rides profondes. De larges cernes noirs se dessinaient sous ses yeux aux iris d’un noir [répétition de "noir"] d’encre, lui conférant un aspect encore plus effrayant et mystérieux.

« Citoyens, il ne fait aucun doute que ce virus a été mis au point par les Conservateurs dans le but de nous exterminer ! Annonça celui-ci. Citoyens, l’heure est grave. En ce moment même nos troupes de soldats s’organisent pour lancer une expédition d’exploration afin de localiser le siège des Conservateurs et les neutraliser. Mais l’Extérieur est vaste et nous risquons de manquer de soldat [soldats]. C’est pourquoi j’ai l’honneur d’inviter chaque Citoyen qui le souhaite à rejoindre les rangs de nos soldats ["nos rangs", pour éviter la répétition de "soldat"]. Toute personne souhaitant participer à cette mission peut s’adresser dès à présent au Centre de la Sécurité situé 11 place de la Bastille. Il en va de votre vie. »

Un fondu au noir accompagné de l’hymne national mis fin au spot, laissant la foule hagarde et désorientée, chacun se demandant si ce qu’il venait d’entendre était vrai. Néhémie, quant à lui, se dirigeait déjà d’un pas décidé vers le n°11 de la place.
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MessageSujet: Re: Les Sans Coeurs   Les Sans Coeurs EmptyVen 19 Oct - 12:57

Bonjour, Mk !

Je viens de lire votre texte d'une traite. M'ayant paru long au début, je l'ai lu tranquillement sans m'ennuyer !
J'aime ce genre d'histoires. Après, comme disait Azraël, voyons si vous nous pondrez une dystopie (oui, je viens aussi d'apprendre ce mot) banale ou pas. ~~
L'univers, comme il a été dit, est bien respecté et bien décrit, ainsi je n'ai pas eu de mal à m'y plonger et à me fondre dans la vie de ce Néhémie.
Ce que fait remarquer Azraël sur le discours me paraît justifié, même si cela ne m'a pas choqué ou perturbé.
Et pour les fautes, je crois qu'elles ont toutes été notées, mais j'avais aussi trouvé qu'il y avait beaucoup de répétitions, surtout de Néhémie. Et gare aux participes passés, l'ami !

C'est avec plaisir que je lirai la suite de cette histoire prenante. Smile
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Maître Kong

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MessageSujet: Re: Les Sans Coeurs   Les Sans Coeurs EmptyVen 19 Oct - 23:21

Cher Azraël,

Merci pour vos corrections ! Mk est horrifié d'avoir fait tant de fautes aussi monstrueuses et ridicules !! Embarassed Il a relu et relu plein de fois pourtant, il devait avoir du caca dans les yeux !

Justement, Mk attendait que quelqu'un cause des temps employés. Mk a toujours l'impression de se tromper et de pas faire grammaticalement correct. Du coup, chaque fois, il doute à mort et ne sait plus... et après il sait plus quoi faire... bon, a priori, c'est pas si horrible que ce que Mk imaginait....

La dystopie ! Mais bigre ! Mais... mais... c'est super cool la dystopie !! Non ? Mk est super fan parce qu'il en a marre des romans "utopistes" justement où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, épi happy end final. Parce que dans la vraie vie, c'est rarement happy end... Mk s'excuse d'avance si cela tourne à la dystopie dépressive :p

Cher Inouifeïss, merci de votre lecture Very Happy Mk est agréablement surpris que son texte semble beaucoup moins opaque que ce qu'il imaginait.
Pourriez-vous en revanche préciser l'histoire des participes passés ? Mk est une réelle quiche, comme dit précédemment et là encore, il doute tout le temps à mort... putain de verbe avoir, hin. On n'a pas arrêté de lui faire cette remarque dans toute sa prose universitaire, sans jamais comprendre où étaient les fautes. Ha-ha ! cat z
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MessageSujet: Re: Les Sans Coeurs   Les Sans Coeurs EmptySam 20 Oct - 14:08

En fait, il n'y avait pas tant de fautes de participes, mais elles m'avaient choqué. ^^ Azraël les a toutes corrigées.

Je peux néanmoins tenter de vous expliquer la règle de l'accord avec avoir :

On accorde le participe passé avec avoir quand le COD (et non le COI) est placé avant.

Exemples :
J'ai mangé la banane (COD).
La banane que j'ai mangée.

Les COI regroupe lieux, temps... quand il y a une préposition (à, au, aux, ...).

J'ai mangé à la cantine (COI).
J'y ai mangé.


Vous pouvez aussi décomposer la phrase pour vous aider à saisir le COI du COD :
(Admettons, je suis une fille.)
Tu m' (COI) as fait mal.

Décomposition :
Tu as fait mal à moi.
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MessageSujet: Re: Les Sans Coeurs   Les Sans Coeurs EmptyVen 26 Oct - 22:24

Diantre, pas mal votre astuce ! Mk va essayer la prochaine fois qu'il a un doute.
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MessageSujet: Re: Les Sans Coeurs   Les Sans Coeurs EmptyLun 29 Oct - 12:09

Salut Mk,

J'ai lu d'un coup le premier chapitre, et plus j'avançais, plus c'était sympa !

Au tout début, j'ai eu des référence qui sont apparues dans ma tête, comme "V for Vendetta" et le tome 3 de "L’Autre" (Bottero) avec le pouvoir national et les écrans géants, mais aussi à "The Island" (film) pour les tâches séparées sans que l’ouvrier ne sache à quoi cela serve.
Avec la description rapide de l’extérieur, j'ai pensé à Starship Troopers et Nausicaa de Miyazaki.
Néhémie est toujours refusé pour défendre son camp : Captain America.

Arrivé là je me suis dit "bon, ok, c'est normal d'avoir des références conscientes ou non. Et on peut tout lier à ce qu'on connait, alors arrête de chercher la comparaison et lis !" Et c'est à partir de ce moment là que je suis vraiment entré dans le récit. Coïncidence ? JE NE CROIS PAS !

J’ai bien aimé la cité bondée. On a davantage ce sentiment de protection contre l’extérieur, et l'idée de pandémie se tient à ce stade de la lecture. J'ai bien aimé le début du discours, car on sent la réécriture de l'histoire par les vainqueurs, le pouvoir de la propagande sur la libre pensée, etc.

Pas mal que c'est-y pas super bien joué le lien Pandémie / Conservateurs ? Bonne idée

Perso, j’imagine que c’est l’Autorité la responsable, car ils sont trop nombreux dans un espace trop petit et qu’il n’y a pas d’ennemi intelligent contre qui faire la guerre pour réduire la population.
Et finalement, On apprend que le président veut organiser une grosse battue. Ça fait réfléchir, j'en viens à douter de l’idée de départ sur la pandémie comme moyen de réduction de population, et c’est bien. Le rêve de Néméhie va pouvoir se réaliser =) Le pauvre.


Voilà, ma lecture est terminée. Je vois aux autres commentaire que les corrections on déjà été faites. Je dis donc zut car j'en ai repéré certaines. Word en signalera quelques unes et je me souviens de "mis" au lieu de "mit" dans le tout dernier paragraphe.

Le texte est bien écrit, agréable, on tombe rapidement dans l'histoire et on veut en savoir plus. Le héros n'a pas encore proféré un seul mot mais je comprends que c'est pour faire court, aller à l'essentiel, présenter le contexte.

A un moment je me suis étonné qu'un horloger ai pour rêve de partir à la guerre, mais on a tous le droit d'avoir des rêves après tout. Ce qui m'a un peu plus troublé c'est le fait qu'il croit dur comme fer aux dangers de l'extérieur alors que pour lui la société actuelle n'est pas si bien que ça. Et puis en relisant un ou deux passages j'ai bien vu qu'il ne remet pas le système en cause, simplement cette nouvelle humanité dont il fait partie. Il a un penchant à peine voilé pour le conservateur jovial et les éléments se mettent en place pour qu'on comprenne pourquoi c'est lui le héros.

Il y a plein de petits détails qui offrent une plus grande complexité et une plus grande immersion, je trouve. Comme le "Imposteurs " crié par une femme. Ca dit beaucoup, mais la réflexion de Néméhie ensuite est peut-être de trop, car c'est comme si tu disais "tu vois, lecteur, il y a des groupes de résistants". C'est en tout cas le sentiment que j'ai eu.

Bon ben voilà, tu m'as intéressé à ce monde, à cet extérieur, à ce système totalitaire et propagandiste, et à ce personnage qui a absolument tout pour se réveiller. Je découvrirais la suite avec un grand plaisir, car en plus des idées, je trouve que tu écris très bien : )
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MessageSujet: Re: Les Sans Coeurs   Les Sans Coeurs EmptyMar 30 Oct - 11:05

J'ai lu aussi. Very Happy

Je ne suis pas un grand passionné de ce genre d'histoire un peu futuriste, mais c'est vrai que c'est toujours plaisant à lire. Et là aussi c'était sympa.

Mis à part le temps du récit pas toujours clair (passé mélangé au présent) la chose qui m'a surtout gené, c'est le personnage. En fait, c'est surtout qu'il m'a l'air quand même d'avoir un oeil un peu trop critique alors qu'il est plongé dans cette propagande depuis sa naissance. Il ne remet pas vraiment le régime en question mais émet des doutes sur les coeurs transformés alors que baignant dans ce monde depuis son enfance, ce problème ne devrait même pas se poser.

Voilà, mis à part cela, l'histoire est intéressante et effectivement, ça donne envie de lire une suite.
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