J'ai vu que plusieurs avaient posté des poèmes, tous très bons, et j'avais dans l'idée de poster un des miens à mon tour. J'ai hésité sur la classification, puisqu'il pourrait être aussi qualifié de billet d'humeur, même si ce n'est pas totalement autobiographique non plus. Ce texte n'est plus tout récent, je l'ai écrit au milieu de la nuit il y a quelques années. Je sais que vous préférez lire des textes actuels, afin d'observer une évolution, mais comme je ne vois pas comment je pourrais le modifier, j'aimerais donc le partager avec vous, n'hésitez pas à me dire si quelque chose cloche. Ah au fait, c'est un poème en prose (mais je pense que vous l'aurez remarqué).
J'étais un ange, je suis une femme.
J’étais un ange.
Pure et blanche comme la neige non souillée,
Je vivais dans l’innocence la plus parfaite,
J’étais une enfant qui ne voulait pas grandir.
Rien n’avait réussi à entacher mon âme,
Les désirs de l’adolescence refoulés,
Seul comptait le bien des autres
Même si ceux-ci me rejetaient.
J’étais un ange.
Et je volais au dessus de ce triste monde
Essayant de l’adoucir avec mes maigres moyens
Invulnérable, plus forte que jamais
Inébranlable face au venin
Je vivais dans le pays de mes rêves
Plaignant ceux qui tentaient de me blesser
Et de souiller ma robe blanche
J’étais un ange.
Mais tu es arrivé, avec tes délicieux yeux bleus
Le désir a vaincu toutes mes barrières
J’ai voulu m’approcher de ta lumière
Et je me suis brûlé les ailes
La chute fut brutale et douloureuse
J’étais devenue une ombre
Au milieu de tant d’autres.
Je suis une femme.
L’égoïsme a éclipsé mes principes,
Ma robe blanche s’est teintée de sang,
Mes jolis rêves de lumières se sont évanouis,
Supplantés par l’envie de toi.
J’ai connu l’obsession, j’ai connu la folie,
Mon auréole s’est brisée
Et mes ailes noircies, inutilisables à jamais.
Je suis une femme.
Et puis tu es parti, sans me rendre ma pureté
J’ai erré des mois, pour te chercher,
Pleurant ta perte et mes péchés.
Je ne pouvais t’avoir, je le savais
C’est pour cela que je n’ai rien tenté
J’essayais de te remplacer
Sans jamais être satisfaite de ce que je trouvais.
Je suis une femme.