Voici une correction de ce que j'ai pu relever. Finalement, moins de répétitions que dans mes souvenirs. Par contre, faîtes très attention aux temps. Parfois, vous décrivez à l'imparfait, puis vous passez au présent... Je ne l'ai relevé qu'une fois ici pour l'exemple mais cela arrive assez souvent.
Sinon, concernant la dystopie, il s'agit simplement du contraire de l'utopie. Une histoire qui relate une civilisation au fonctionnement effrayant. La dernière dystopie à succès en date n'est autre qu'Hunger Games, par exemple.
J'espère que cette correction vous aidera !
Chapitre 1.
An 4199 de la Nouvelle Ère – Pahrys, capitale des Homo Sapiens Superior.C’était l’effervescence dans le quartier de l’Industrie de Pahrys. Depuis que les Élus avaient officiellement déclaré l’état de pandémie
il y a quelques heures ["quelques heures plus tôt". Sinon ça coince au niveau des temps], le mot d’ordre était à la production. La situation était urgente et les ouvriers avaient été mis à contribution le soir même dans les usines. Il en était de la survie de l’humanité.
Néhémie était l’un des 534 ouvriers qui fabriquaient les circuits électroniques. Depuis la veille, il assemblait des composants parfois aussi minuscules que des grains de riz. Il n’avait jamais su à quoi servait ce qu’il faisait exactement, il savait simplement que ces circuits étaient utilisés pour la fabrication des cœurs. Cette technique était tenue secrète par l’Autorité. Les ouvriers étaient recrutés avec minutie pour effectuer une tâche précise. Néhémie avait vu un jour arriver dans son horlogerie deux agents gouvernementaux qui l’avaient informé qu’il était réquisitionné pour « cause nationale ». Ces petites mains et ces yeux surdéveloppés étaient des qualités rares dans cette ville et ils entendaient bien en profiter.
C’est ainsi que Néhémie arriva dans cette usine, contre son gré. Car personne ne pouvait refuser une demande du gouvernement, sous peine de se voir couper les
vives [vivres]. Depuis la Nouvelle Ere, chaque habitant recevait deux Bons de Vie,
[Problème de ponctuation à cette endroit. Vous avez besoin d'une plus longue pause. Peut être vaudrait-il mieux séparer avec un, voir deux points ici] le premier correspondait au salaire qui était entièrement reversé au gouvernement contre un logement et l’électricité, l’autre permettait d’aller retirer sa ration de nourriture au Centre. Quiconque refusait le travail que lui incombait l’Autorité se voyait privé de ces Bons de Vie, ce qui équivalait à une condamnation à mort, le procès en moins.
Néhémie regarda sa montre qui indiquait 6 :56 et soupira d’épuisement. Toute la nuit, il avait monté les pièces les unes après les autres. Ces yeux le brûlaient et le bout de ses doigts brillait d’un rouge vif. La radio, réglée sur la fréquence Antika, diffusait sa chanson favorite,
Roads. Cela lui redonna un peu d’énergie et de courage, mais le renvoya de nouveau à son impuissance.
Oh can’t anybody see, We’ve got a war to fight.
Chaque fois qu’il se réveillait, il se demandait quand ce cauchemar prendrait fin. On l’avait réduit à un automate. Un automate sans cœur, sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit, sans qu’on lui demande son avis. Cette vie
dont [plutôt "qu'il' ici] il n’avait pas voulue l’étouffait de plus en plus. Cette chanson, c’était son hymne à lui, ce qui lui permettait de continuer.
Car un jour arriverait où il irait à l’Extérieur. C’était son rêve depuis qu’il était enfant. Rentrer dans l’armée, faire partie des commandos qui sortent de la ville pour sécuriser Pahrys. Oui, c’est ce qu’il voulait. Dehors, ce ne pouvait être pire qu’ici, même si l’air y est irrespirable. Il voulait voir en vrai ce dont tout le monde parle dans les bars. Vivre une de ces aventures qui met un soldat face à une créature mutante. Il voulait marcher au cœur de cette forêt aussi dense qu’effrayante. Il voulait voir ce monde qui n’était plus que ruines. Ce monde qui autrefois était celui des hommes. Celui des vrais hommes. Ceux qui autrefois avaient un véritable cœur. Pas un cœur fait de cellules humaines, de métal et d’électronique. Il voulait voir ce paysage pour ne pas oublier que ces hommes avaient existé.
Ce rêve, l’Autorité le lui avait toujours refusé. Trop maigre. Trop petit. Trop faible. Voilà ce qu’on lui disait tous les ans lorsqu’il se présentait à la campagne de recrutement des soldats.
7 :30. C’était la fin de son service. Néhémie laissa son poste à son collègue qui prendrait la relève jusqu’au soir. Il se dirigea vers la sortie, l’esprit cotonneux par la fatigue, passant devant les cent chaines de production. Arrivé dans son vestiaire, Néhémie retira sa combinaison blanche et revêtit ses vêtements habituels, un vieux jean et un t-shirt noir. Néhémie
[Le prénom apparaît trois fois dans le même paragraphe, essayez peut être de varier pour alléger le passage] avala une barre nutritive en guise de petit-déjeuner et sortit dehors.
Ses pas le guidèrent instinctivement vers son lieu favori, la porte de la ville, le seul endroit où on pouvait voir à l’extérieur. Néhémie avait sympathisé avec certains des soldats qui en avaient la garde, ce qui lui permettait de monter au sommet du rempart intérieur, sur le chemin de ronde. Là, il restait assis pendant des heures à regarder à l’Extérieur. L’usine étant au centre de la ville, Néhémie
dû [dut] traverser toute la ville.
La cacophonie qui y régnait jour et nuit le frappa de plein fouet. Pahrys comptait 79 millions d’habitants entassés dans seulement 4 000 km2 mais la pandémie actuelle ne semblait pas avoir décidé les gens à rester chez eux. Il fallait travailler.
Tout juste repéra-t-il un peu plus de diseurs de bonnes aventures qu’habituellement. On lui proposa des amulettes contre tous les virus faits à base de véritable ail ou encore une potion épaisse d’un vert douteux parsemée de pattes d’insectes qu’il ne connaissait pas. Alors que Néhémie arrivait place de la Bastille, il repéra un attroupement de gens. Tous avaient les yeux levés vers l’écran géant qui diffusait en permanence les messages du gouvernement.
Il s’en approcha et s’arrêta auprès d’un vieillard édenté pour regarder le spot.
« Hey, c’est la fin, j’te l’dis moi » marmonna le vieillard.
Sur l’écran géant était affichée une photo d’Edward Burton. Une voix off masculine commença :
« Il y a 4199 ans, le projet Burton, du nom de son leader Edward Burton,
permis [permit] l’invention d’un cœur nouvelle génération fait de cellules humaines et d’électronique. Leurs premières expériences menées sur des malades en attente de greffe de cœurs se sont avérées un succès, permettant à ces hommes de vivre normalement. »
Néhémie identifia la voix du Président de Pahrys, un vieil homme qu’on ne voyait que très rarement et dont personne ne connaissait le nom. Cela faisait bien trois ans qu’il n’avait pas fait d’apparition en public. La photo de Burton fit place à des
photos [ Peut-être pourriez vous remplacer par "portraits" afin d'éviter la répétition de "photo"] d’hommes et de femmes souriants, en costume de mariage ou jouant avec leurs enfants. Néhémie devina qu’il devait s’agir là des premiers greffés.
« Cette découverte fut une révolution, poursuivit le Président, qui permit à l’homme de
palier [pallier] en partie sa plus grande faiblesse : son corps. Les généticiens du projet Burton mirent au point,
sur la demande [à la demande me semble plus correct] des Nations Unies et de l’ONU, une nouvelle espèce d’hommes améliorés. En modifiant le code génétique de l’
Homo Sapiens, le projet Burton permit la création d’une nouvelle espèce dénommée Homo Sapiens Superior dotée dès la naissance de ce nouveau cœur ainsi que de multiples améliorations génétiques. Le projet Burton mondialisa alors la production, remplaçant le cœur de tous les citoyens de tous les pays et modifiant le code génétique de chaque
Homo Sapiens. »
Néhémie avait entendu de nombreuse fois l’histoire de cette « révolution ». Il n’a jamais pu s’empêcher de penser que tout cela n’était que pure folie et que l’homme qu’ils
avait [avaient] crée n’était alors plus qu’un être artificiel contre nature. Des photos des premiers Homo Sapiens Superior
défilent [défilèrent - vous devez respecter le temps que vous avez choisi d'employer] à l’écran
[Peut-être faudrait-il placer une virgule ici] notamment des enfants souriants en train de faire du coloriage. Néhémie était partagé entre la fascination de voir ses ancêtres et le dégoût que lui inspirait ce projet Burton.
« Mais un groupe d’hommes et de femmes refusa cette évolution naturelle et s’interposa contre cela : les Conservateurs, reprit d’une voix ferme le Président ».
Néhémie vit apparaître les photos des plus célèbres Conservateurs : Driant, Zeller, Villeau et enfin leur leader, Adrien Pruchnowski, un homme chauve d’une quarantaine d’années qui arborait un sourire jovial. Néhémie
c’était [s'était] toujours demandé comment un homme apparemment si bon pouvait avoir commis toutes les horreurs qu’on lui prête. Certains racontent qu’il aurait personnellement torturés plus d’un million d’
Homo Sapiens Superior.
« La Grande Guerre opposa les Conservateurs aux pro-
Homo Sapiens Superior durant 35 ans, poursuivit le Président. Cette guerre vit l’utilisation de bombes nucléaires et bactériologiques par les Conservateurs, rendant la surface de la planète inhabitable. Les radiations mirent un terme à cette guerre par la mort progressive de tous les
Homo Sapiens. Dans un même temps, les radiations eurent un effet dévastateur sur la faune et la flore qui se mit à muter pour créer de véritables monstres sans nom. Vos ancêtres, les premiers
Homo Sapiens Superior résistèrent aux radiations et se réfugièrent dans quelques grandes villes. Ils bâtirent des remparts de pierre de dizaines de mètres de haut et les scientifiques mirent au point un système d’ultrason protégeant l’espace aérien. »
L’écran affichait des photos de créatures horribles, résultats de mutations d’animaux. Des rats d’un mètre de haut, des chiens sans poil à la cuirasse aussi épaisse que du cuir, des serpents à cinq têtes de 20 mètres de long.
Rares étaient les images de ces créatures, le gouvernement n’aimait pas que de telles informations soient divulguées. Aussi, la foule fut parcourue d’un frisson et Néhémie sentit les poils de sa nuque se hérisser. Ces créatures étaient bel et bien plus horribles que toutes celles qu’il avaient pu imaginer jusque là.
« Souvenez-vous de cela, Citoyens ! Martela le Président. Tout cela est l’œuvre des Conservateurs qui refusèrent l’évolution de l’homme ! Ce sont eux qui lancèrent les bombes qui ont rendu l’atmosphère irrespirable ! Ce sont eux qui font qu’aujourd’hui nous sommes parqués dans cette ville ! Souvenez vous, Citoyens, que c’est à cause d’eux que tous nos soldats meurent dehors lorsqu’ils tentent de sécuriser cette ville ! »
Des photos de soldats morts apparaissent sur l’écran, leurs corps semblent avoir été déchiquetés par une mâchoire énorme.
« Il y a un mois environ, un virus sans précédent a fait son apparition, énonça plus calmement la voix du Président. Nos scientifiques, qui étudient actuellement le virus dans le but de produire un vaccin, ont
établit [établi] un verdict sans appel. Ce virus, qui a déjà fait plus de dix millions de morts dans notre seule ville, attaque les composants électroniques de nos cœurs. Ce virus n’est pas naturel mais a été crée de toutes pièces.»
[Le mot "virus" est utilisé quatre fois dans ce paragraphe. L'effet de répétition est un peu lourd]Les photos laissent place à des vidéos montrant des hommes agonisants, s’écroulant d’un coup au sol en se tenant le torse ou la gorge. De la bave coule de leur bouche, leurs yeux sont révulsés et leurs corps pris de violentes convulsions.
Des gens commencent à pleurer dans la foule.
« Citoyens ! s’exclama le Président, marquant un temps de
pose [pause] avant de poursuivre. Tout porte à croire que les Conservateurs, que nous pensions disparus et tués depuis des millénaires par les radiations, sont encore en vie ! »
La foule fut prise d’un brouhaha irrépressible à cette annonce inattendue. Chacun parlait à son voisin d’une voix précipitée. Une femme hurla et s’évanouit. Quelqu’un d’autre hurla « imposteurs ! » sans qu’on sache vraiment à qui il s’adressait.
« Tu vois, je te l’avais dit, c’est la fin mon p’tit ! » décréta le vieillard près de Néhémie d’une voix calme.
La rumeur grandit dans la foule, produisant un bruit de ruche assourdissant. Tous se turent quand, sur l’écran géant, apparut le Président de Pahrys, provoquant la stupeur des spectateurs. Habillé d’une large tunique noire qui peinait à cacher la maigreur effrayante de son corps, le Président arborait un visage dur creusé de rides profondes. De larges cernes noirs se dessinaient sous ses yeux aux iris d’un noir
[répétition de "noir"] d’encre, lui conférant un aspect encore plus effrayant et mystérieux.
« Citoyens, il ne fait aucun doute que ce virus a été mis au point par les Conservateurs dans le but de nous exterminer ! Annonça celui-ci. Citoyens, l’heure est grave. En ce moment même nos troupes de soldats s’organisent pour lancer une expédition d’exploration afin de localiser le siège des Conservateurs et les neutraliser. Mais l’Extérieur est vaste et nous risquons de manquer de soldat
[soldats]. C’est pourquoi j’ai l’honneur d’inviter chaque Citoyen qui le souhaite à rejoindre
les rangs de nos soldats ["nos rangs", pour éviter la répétition de "soldat"]. Toute personne souhaitant participer à cette mission peut s’adresser dès à présent au Centre de la Sécurité situé 11 place de la Bastille. Il en va de votre vie. »
Un fondu au noir accompagné de l’hymne national mis fin au spot, laissant la foule hagarde et désorientée, chacun se demandant si ce qu’il venait d’entendre était vrai. Néhémie, quant à lui, se dirigeait déjà d’un pas décidé vers le n°11 de la place.