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 Le courage de t'aimer. [HP - En cours]

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Roselia

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MessageSujet: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptyDim 11 Mar - 13:51

Alors, comme je l'ai dit, j'écris surtout des fanfictions et je me suis enfin décidée à en montrer une. Ce n'est pas la plus facile que j'ai à écrire, elle traite de sujets un peu difficiles et j'espère que j'arriverais à bien le faire. Je vais déjà en faire une petite présentation.

Résumé: L'amour rend con. Vérité universelle connue de tous. Et pourtant qui ne s'est jamais laissé aller à cette connerie qu'est l'amour? Cette chose qui vous rend vivant et pourtant vous tue à petit feu? Même elle a succombé.

Personnage principal: Fred/OC (OC= personnage inventé)

Voilà, je vais déjà poster le prologue.

Prologue


Une larme. Solitaire. Inutile.

Elle essaie, mais rien ne vient. Elle n'y arrive pas. Plus de larmes, plus de sentiments. Juste un vide profond, intense, destructeur. Juste une vie sans lui.

Elle essaie de se rappeler la dernière fois qu'elle a ressenti quelque chose, n'importe quoi. C'était il y a deux semaines, quand elle a croisé son double sur le chemin de traverse. Il y a eu ce déchirement, à l'intérieur de son cœur, sa respiration est devenue haletante; son estomac s'est révulsé et son cœur a cogné si fort contre ses côtes, lui rappelant la cruelle réalité qu'elle tente désespérément de fuir. C'est tellement ironique, après tout, que son cœur batte si fort lorsqu'elle donnerait tout pour qu'il s'arrête. Mais elle est lâche, alors elle se contente d'attendre qu'il s'arrête seul ou qu'on l'arrête pour elle.

Et elle regarde le temps passer. Lentement, inexorablement. Parce qu'au fond, elle est la seule qui ait arrêté d'avancer dans l'histoire. La seule assez pathétique pour s'accrocher à un fantôme; à un homme qui a fait parti d'elle, qui l'a fait remonter, qui l'a aimé pour finalement disparaitre sans rien laisser derrière lui. Il est si difficile de retourner à l'obscurité quand on a aperçu la lumière.

Elle a supporté cette obscurité avant lui, c'était une routine qu'elle supportait avec un masque joyeux d'une fille un peu garce ne se souciant de personne, une fille qui riait tout le temps, même quand la vie devenait difficile. Mais aujourd'hui… aujourd'hui, plus de masque, elle abandonne. Elle a été habituée à la souffrance, mais pas à ce vide. Elle voudrait ressentir, n'importe quoi tant qu'elle n'a plus cette impression d'être une morte coincée parmi les vivants. Mais rien.

Peut-être n'est-ce pas si mal, essaie-t-elle de se convaincre. Après tout, pourquoi se plaindre de sa froideur face au monde extérieur si ça lui épargne la douleur? Être là toutefois, à les regarder évoluer, avancer -lentement mais sûrement-, alors qu'elle reste coincé dans cette indifférence glaciale sans pouvoir en sortir… Non, elle ne peut pas. Elle ne veut pas.

Ce bonheur éphémère, elle n'aurait jamais voulu y gouter. Cet amour est arrivé à la fois trop tôt et trop tard. Trop tôt parce qu'elle était incapable d'aimer et trop tard parce qu'il ne leur restait pas assez de temps pour s'aimer correctement. Trop tard parce qu'aujourd'hui tout a disparu, tout a volé en éclat. Ce bonheur, cet amour a explosé en ne laissant derrière lui que des miettes d'un cœur usé qui continue de battre malgré les douleurs, malgré les épreuves, malgré le désir torturant pour qu'il s'arrête.

Elle est pathétique, elle se donne envie de vomir. Consciente d'être faible sans pouvoir l'éviter. Consciente d'avoir aimé la mauvaise personne puisqu'il l'a abandonnée, laissant derrière lui une réplique parfaite pour la narguer jour après jour. Pour lui rappeler qu'elle a eu le courage d'aimer et a été aimée mais qu'il n'en reste rien, juste des photos et des souvenirs qu'elle a enfouis, cachés, et qu'elle ne ressort que pour s'adonner à cet exercice pathétique que sont les larmes.

Elle veut sentir à nouveau. Avoir froid quand la neige tombe, avoir chaud lorsque le soleil lui tape sur la tête. Rire à s'en étouffer avec ses amies simplement parce qu'elle en a envie. Elle veut balayer ses sentiments pour lui et en aimer un autre qui lui ne partira pas, un autre éternel qui sera là jusqu'à la fin et qui souffrira comme elle a souffert quand elle mourra.

Mais rien. Juste ce vide incommensurable qui la bouffe, qui la consume sans pour autant la tuer.

Elle s'est accrochée à lui au début. Elle a hurlé, pleuré, accusé. Elle a détesté les autres pour être heureux, pour lui envoyer leur bonheur en pleine face alors qu'elle venait de tout perdre. Elle a imaginé sa présence, encore et encore. Elle passait des heures rouler en boule dans son lit en imaginant ses bras autour d'elle, chauds et réconfortants, pour finalement se réveiller seule, des larmes ruisselant sur son visage alors qu'elle gémissait de douleur.

Ça a duré un mois, peut-être un peu plus. Puis, un jour, elle s'est réveillée sans larme, sans douleur, sans rien. Elle n'a plus ressenti quoi que ce soit sauf en croisant son double, et elle se rend compte qu'elle préfère encore le temps où elle avait mal à en mourir plutôt que cette indifférence constante. Elle veut l'oublier et est pourtant terrorisée à l'idée que ça arrive.

Son regard se dirige vers la fenêtre de son appartement miteux du chemin de traverse. Il pleut. Même la pluie la nargue, lui rappelant sa nouvelle incapacité à pleurer. Son regard est attiré par des cheveux roux et, inconsciemment, elle fixe ses cheveux avant de descendre sur le visage qui la regarde avec tristesse et résignation. Son cœur se déchire une nouvelle fois et la nausée la prend. Une crampe lui tord l'estomac et elle se plie en deux en l'agrippant, le souffle court. Elle se précipite à la toilette et vomit.

Elle a mal et des points noirs apparaissent devant ses yeux. Son cœur se tord toujours alors que la crampe à son estomac la fait trembler et gémir. Mais peu importe. Parce qu'elle ressent. Et rien que pour ça, elle continuera à regarder ce double, cette réplique, ce jumeau autant qu'elle le pourra.
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Myrien
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MessageSujet: Re: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptyLun 12 Mar - 12:05

Salut Roselia,

Je ne suis pas un énorme fan de la série HP, mais ça ne m'a pas empêché de passer voir ton prologue.
Le texte comporte très peu de fautes, déjà, et ça c'est bien. Mes faibles capacités à corriger les autres m'ont juste fait remarquer celle-ci :
"Elle passait des heures rouler en boule dans son lit" roulée

Concernant la fanfic' elle-même, je dois commencer par t'avouer que j'ai beaucoup de mal avec les romances et autres histoires basées sur les douleurs de l'amour. C'est vraiment très dur pour moi de lire ce genre là, c'est "physique", parce que souvent j'ai l'impression qu'il ne se passe rien dans le monde, sauf les pensées du héros/héroïne. Je reconnais que ton texte est très bien écrit, que la ponctuation est bien faite, mais pour moi ça manque de pêche.
Je vais m'expliquer.

Cette fille dont on ne connait rien aurait été la copine d'un des deux jumeaux. Pour une certaine raison, ils ne sont plus ensemble, et elle vit les terribles affres de l'amour : le désir d'oublier, et de se rappeler, la complaisance dans les pleurs, tout ça. A la fin, elle vomit. Son mal être du coeur et si fort qu'elle en a mal au corps. Et c'est beau, dur et triste.
Mais du coup, j'arrive à la fin de ce prologue et je me demande c'est quoi la suite.
Dans l'état actuel de ton texte, il y a une jeune fille qui souffre, et c'est tout. Ça ne débouche sur rien, limite ça pourrait s'arrêter ici. Tu comprends là où je veux en venir ? (je viens de me lever, j'ai du mal à m'exprimer).

Je pense qu'une histoire en plusieurs post, donc une histoire longue, doit captiver le lecteur à chaque début de post, et à chaque fin de post. Il faut donner envie au lecteur d'aller lire la suite, il faut éveiller son intérêt, le surprendre ! Et là, pour moi, il manque ce petit rien. Du coup j'ai l'impression d'avoir lu un journal intime, où seule l'auteure se comprend, et je ne comprends pas vraiment la situation, les pourquoi, les comment, les quand.

C'est n'est donc pas un souci de forme mais de fond que j'ai pour le moment. Je ne me suis pas senti dans le texte et ma curiosité n'a pas été éveillée.
Merci pour ce premier post de ta fanfiction. Ne prends pas mal mes remarques. Je vais lire ton premier chapitre quand il sera posté, car je suis sûr d'apprécier davantage l'histoire lorsque celle-ci aura "vraiment" commencé.

Concernant les personnages, les descriptions de l'univers, le style, la qualité des dialogues, ben tu t'en doutes, j'attends de lire la suite. Mais au vu de ta qualité d'écrit, ça devrait bien le faire ! Very Happy

A bientôt
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MessageSujet: Re: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptyLun 12 Mar - 16:55

Bonjour ^^

C'est gentil d'être venu lire malgré ça. Pour ce qui est des fautes, je le dois à une correctrice très patiente qui corrige mes chapitres *merci déesse de la correction qui rend ce que j'écris lisable (oui, le mot n'existe pas, j'en invente souvent)*

Si tu n'aimes pas les romances, j'avoue que tu n'es pas super bien tombé avec moi. Tout ne tourne pas autour de ça, évidemment (je n'aime pas le romantico-niais (oui, je viens encore d'inventer)) mais, ça a en général une assez bonne place.

Cette fiction sera néanmoins très...psychologique (?), je ne vois pas vraiment comme dire ça autrement. Pour ce qui est de tes interrogations et de cette impression de "fin", je les comprends tout à fait puisque c'était un peu fait exprès. Je m'explique.

Au départ, ce n'était censé n'être qu'un OS. Court, simple et tout en émotion. Le souci me concernant est que j'ai toujours des tonnes d'idée et que j'ai le besoin maladif de les retranscrire. Voilà comment cet OS est devenu fiction. Le prologue part de la fin, c'est donc normal de ne pas connaitre l'histoire dans son entièreté et de ne pas tout comprendre. Les explications viennent au fur et à mesure.

Je ne prends pas mal tes commentaires du tout, j'attends de la sincérité et tu m'en as donné. De plus, je suis ici pour progresser et je me dois d'accepter les remarques présentent pour m'y aider ^^

Donc merci à toi pour ce commentaire et j'espère que la suite te plaira d'avantage (même si j'ai un doute mais, sait-on jamais).

Je poste la suite.

A bientôt.
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MessageSujet: Re: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptyLun 12 Mar - 17:25

Chapitre 1.

Cher Sirius Black,

Tu ne dois pas me connaitre ou alors simplement de nom. Nous avons pourtant été dans la même année et la même maison mais surtout de la même famille, d'une certaine manière. Toutefois ce n'est pas le sujet que je voudrais aborder avec toi.

Je ne sais pourquoi je t'écris, après tout, aujourd'hui, tu es enfermé à Azkaban et tu ne risques pas d'en sortir mais une voix, au fond de moi, me dit de le faire. Je suis quelqu'un qui peut se vanter d'avoir un instinct infaillible et cet instinct me dit qu'un jour, tu liras cette lettre et m'accordera ce que je m'apprête à te demander.

Avant tout, je me nomme Véronika Black, mais si tu as entendu parler de moi, ce serait plutôt sous le nom de Véronika Anderson. J'ai été la femme de ton frère, Regulus, qui est, malheureusement et à ma plus grande douleur, mort depuis très longtemps maintenant. Je sais qu'arrivée à ce passage, tu n'auras sans doute qu'une envie, déchirer cette lettre sans plus avancer dans sa lecture. Je te conjure de la lire jusqu'au bout.

Je suis donc la veuve de ton défunt frère, et si je t'écris aujourd'hui, c'est parce que dans quelques semaines, la maladie m'emportera et je laisserai derrière moi une enfant. Ma fille, notre fille. Je l'aime plus que je ne saurais jamais le dire et je tremble pour son avenir. Je n'ai d'autre choix, pour l'instant, que de la confier à mon frère, mais je sais qu'il ne l'aimera jamais tout comme il ne m'a jamais aimée et je veux qu'elle reste avec eux le moins de temps possible.

Encore une fois, tu dois certainement te demander en quoi cela te concerne-t-il. Et bien, il se trouve que Regulus t'a nommé en tant que responsable de notre fille au cas où ils nous arriveraient malheur. Pourquoi? Eh bien, sache que ton frère n'a jamais cessé de t'aimer et qu'il avait confiance en toi alors je me dois de faire de même. S'il pensait que tu étais le meilleur choix pour notre fille, je ne peux que l'appuyer. Je sais que cela peut paraitre idiot puisque tu es, en cet instant, enfermé dans une cellule d'Azkaban, mais comme je te l'ai dit, mon instinct ne m'a jamais trahi et je sens que tu n'y resteras plus très longtemps.

Alors, ma demande est que tu prennes soin de mon enfant le moment venu. Je suis malade et je vais mourir bientôt. Je veux la sécurité pour l'enfant que j'ai mise au monde lorsque je rejoindrai mon mari. Tu es la sécurité dont elle a besoin.

Pour sa sécurité, encore une fois, elle gardera mon nom de jeune fille, Victoria Anderson. Tu comprendras sûrement que porter le nom Black est désormais un danger social assuré, je ne veux pas de cela pour elle. C'est une enfant adorable et magnifique bien qu'extrêmement fragile psychologiquement malgré ses six ans. Sa personnalité me ressemble beaucoup trop pour son propre bien, c'est pour ça que je n'ai aucun doute sur ce qui adviendra d'elle si elle reste chez mon frère. Elle a par contre vos cheveux, à ton frère et toi. La blancheur de peau, également. Je n'essaie pas de t'attendrir mais juste de te dresser un portrait pour que tu ne sois pas pris au dépourvu si tu devais la rencontrer.

J'espère sincèrement que mon instinct ne m'a pas trompée et que tu sortiras de ta prison et prendras soin de ta nièce. Si ce n'est pas le cas, je mourrai au moins en paix en sachant que j'aurai tout fait pour qu'elle ait un plus bel avenir.

Je te remercie d'avance.

Véronika Black Anderson.
-C'est une plaisanterie?

La voix de Sirius Black claque dans le silence. Assis en face de lui, Albus Dumbledore a le regard perdu dans le vide.

-J'ai bien peur que non, répond-t-il. Véronika est morte de maladie voilà plusieurs années maintenant. Victoria n'était qu'une enfant.

-Mon… frère était marié? S'étonne Sirius. Avec Véronika Anderson? Regulus Black avec une née moldue?

Dumbledore sourit, amusé. Sirius Black a beau être intelligent, il peut parfois manquer d'ouverture d'esprit. Surtout quand cela concerne un ancien Serpentard qui était aussi son frère. Sans compter que le dit frère s'était finalement laissé influencer par son entourage et avait reçu la marque alors qu'il n'avait que seize ans à peine, l'une des plus jeunes recrues.

-Je sais que ça peut paraître surprenant...

-Plutôt impossible!

-...mais ils se sont mariés très jeune et s'aimaient vraiment, du peu que j'ai pu voir. Regulus s'est malheureusement rapproché de Miss Anderson trop tard mais c'est grâce à elle qu'il a finalement changé et est mort, non pas pour notre cause, mais pour celle de sa femme.

-Je ne suis pas sûr de comprendre, articule difficilement Sirius.

-C'est pourtant simple. Sa femme n'était pas une sang pure et ils se sont mariés dans le plus grand secret. Ils vivaient dans la peur d'être découvert. Finalement, Regulus a voulu mettre un terme à leur angoisse tout en sachant ce qu'il risquait. Il est effectivement mort, laissant derrière lui une femme brisée et enceinte. Véronika... a tenu plus de temps que ce à quoi nous nous attendions.

Il y a silence. Sirius essaie de réaliser. Peut-être est-ce dû au fait de sortir tout juste d'Azkaban et d'avoir failli recevoir le baiser du Détraqueur dans la même année. Toujours est-il qu'il a du mal à encaisser que son frère se soit marié avec une « sang impure ». En fait, il a du mal à encaisser que le sombre Regulus se soit marié tout court. Ou qu'il ait pu même aimer une femme, et avoir eu une fille.

Par le caleçon de Merlin, il est tonton et ne le savait même pas! Mais il reste tout de même une chose qu'il comprend moins encore.

-Pourquoi m'a-t-elle écrit alors qu'elle savait que j'étais à Azkaban? Demande-t-il.

-Véronika Anderson était... dotée d'un sixième sens, si je puis dire, explique Albus.

-Un don de voyance? Réplique Sirius, sceptique.

-Non, elle avait des... impressions. Elle savait, par exemple, lorsqu'un danger approchait. On racontait même qu'elle sentait quand elle allait avoir de la visite sans pour autant savoir qui viendrait. Elle a dû savoir que vous auriez cette lettre un jour ou l'autre et me l'a remise sur son lit de mort. D'ailleurs, j'étais tout aussi sceptique que vous quant à ce sixième sens avant d'apprendre que vous ne vous étiez échappé d'Azkaban, avoue-t-il en fronçant les sourcils.

Il y a de nouveau un silence et Sirius tente de bien comprendre ce qu'il vient d'apprendre. Il savait déjà qu'il était parrain grâce à Harry, mais c'est totalement différent. C'est la fille de son frère, ils ont le même sang. La curiosité le prend malgré lui et il se met à se demander à quoi elle ressemble, de qui elle tient. Comme s'il avait lu dans ses pensées, Dumbledore lui tend une photo.

Elle a les cheveux noirs des Black, pas de doute là-dessus. Ses yeux, gris-bleu, sont un mélange des Black et sûrement des Anderson. Ils brillent d'une lueur provocatrice, contredite par un sourire doux. Elle est un peu potelée, mais c'est une enfant adorable. La photo doit avoir été prise lors de ses onze ans.

-Quel âge a-t-elle? demande-t-il.

-Elle vient d'avoir quinze ans. Elle est dans la même année qu'Harry. Ce n'est peut-être pas la meilleure élève, mais ses notes sont tout à fait convenables et elle excelle en Sortilège. Elle n'est pas spécialement sociable et se contente de son petit groupe d'amis. Je sais aussi que peu la connaisse comme Victoria Anderson de Gryffondor mais plus comme Vicky la langue acérée, sourit-il malicieusement.

Sirius acquiesce. C'est une Gryffondor, ce qui est déjà un bon début. Et mise à part pour sa « langue acérée », elle semble plus tenir du côté de sa mère.

-Elle est au courant? Demande Sirius.

-Pas exactement, marmonne Dumbledore. Oh, elle sait qui est son père et donc qui vous êtes mais elle ne sait pas que vous êtes au courant et que je compte organiser une rencontre.

-Pour quand?

-Le plus tôt possible. Nous irons chez elle avant la rentrée.

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Les apparences. C'est ce qu'il y a de plus important. Victoria le sait, sa mère le lui a répété pendant des années avant de mourir. Elle l'a simplement interprété à sa manière. Ne jamais rien laissé paraitre, toujours être parfaite, sembler hors de porté des insultes, des coups, des autres en général. Être parfaite de l'extérieur même si l'intérieur représente l'imperfection elle-même, la fragilité elle-même, la blessure elle-même. Toujours être belle, toujours être souriante. Toujours être mieux que ce que l'on est vraiment. Donner toujours plus jusqu'à en mourir d'épuisement parce que c'est la seule façon d'exister vraiment. Il vaut mieux mourir en étant connue comme quelqu'un de trop dur que vivre comme quelqu'un de faible. Même si c'est un mensonge. Parce qu'au final, la seule personne à vraiment nous connaitre, c'est nous.

Victoria cultive la perfection. La perfection du corps. Elle y travaille durement sans pour autant trouver un quelconque changement positif ou du réconfort. Les apparences sont importantes, c'est certain. Mais, parfois, Victoria a peur de se briser, de se répandre en mille morceaux sur le sol sans pouvoir se relever. Elle est faible et elle se hait pour ça.

Elle se regarde encore dans le miroir, espérant trouver quelque chose qui donnera tort au frère de sa défunte mère et de sa femme. Elle se regarde, combattant l'envie de regarder ailleurs, n'importe où mais pas dans ce miroir.

Moche.


Il est vrai qu'elle est banale mais moche? Elle se sait pas, elle n'est peut-être pas très objective après tout alors qu'eux, si.

Inutile.

Grosse.

Stupide.


Elle finit par se détourner du miroir, le cœur battant douloureusement, sentant cette éternelle boule dans sa gorge qui rend sa respiration difficile, voire impossible. Ses mains tremblent alors que sa cage thoracique est douloureuse. Elle jure avant d'attraper un sac en papier et de respirer dedans. Merlin, qu'elle hait son reflet, ils lui ont appris à le détester et aujourd'hui, se regarder est devenue une épreuve presque insurmontable. Peut-être qu'ils ont raison, peut-être est-elle ce qu'ils disent. Il est vrai qu'elle n'est pas aussi jolie que sa mère, qu'elle n'est pas très intelligente et pas très douée en cours malgré toutes ces heures de travail acharné. Il est vrai également qu'elle n'est pas assez mince. Elle fait pourtant des efforts quotidiens. Mais certaines rondeurs restent malgré elle. Ses hanches son trop larges, son ventre pas assez plat. Elle déteste voir son corps qui lui rappelle qu'elle ne sera jamais comme sa mère.

Elle a d'ailleurs un rituel pour éviter de voir son corps. Dans la salle de bain, les volets sont tirés, la lumière éteinte et elle ne laisse qu'une faible lueur transparaitre dans la pièce, juste suffisante pour voir ce qu'elle fait mais assez faible pour ne pas se voir elle. Quand elle se coiffe, se maquille c'est toujours à cette faible lueur. C'est son rituel, si elle s'aperçoit dès le matin, elle ne supporte plus de sortir de sa chambre. De toute façon, ce n'est pas pour déplaire à Claire et Henry, ses tuteurs légaux depuis la mort de sa mère. Ils ne l'aiment pas et moins ils la voient, mieux ils se portent.

Victoria ne leur en veut même pas. On ne peut pas forcer les gens à aimer et ils font partis de ces gens qui en sont incapables, comme elle. Ils se ressemblent plus qu'ils ne le pensent, au fond.

Elle regarde l'heure. Il lui reste encore cinq petites minutes et elle pourra aller faire un tour. Sa respiration est redevenue normale, à son plus grand soulagement et elle songe que ces crises deviennent de plus en plus fréquentes.

Elle pense aussi à sa rentrée dans un peu moins d'un mois. Victoria, du haut de ses quinze ans, entre en cinquième année à l'école de sorcellerie Poudlard, au plus grand soulagement de ses tuteurs qui se voient débarrasser d'elle jusqu'aux vacances. Son chat, Snoopy, vient se frotter à ses jambes et elle sourit pour la première fois de la journée. Elle sait que c'est un nom de chien, mais quand elle a acheté ce chat avec ses poils blanc et noir, le nom est venu tout seul et est resté.

-Tout va bien aller, souffle-t-elle en le prenant dans ses bras. Ce n'est pas plus mal de partir d'ici, non?

Elle sait qu'elle cherche plus à se convaincre elle-même. Elle n'aime pas retourner à Poudlard car au moins, ici, elle sait à quoi s'attendre. Elle connait les heures exact auxquelles elle peut descendre en bas sans risquer de croiser qui que ce soit. Elle sait quand elle doit sortir de la maison pour être tranquille et quand revenir sans risquer de recevoir les remarques désagréables de sa « tante ». Mais à Poudlard, c'est différent. Certes, il y a ses amies: Lindsay, Élodie et Sam. Mais même elles ne réussissent pas à l'aider parce qu'elles ne comprennent pas, ne savent pas. Victoria a toujours tout gardé pour elle.

Personne n'est au courant de tous ces mensonges qui dirigent sa vie. Même pas ses amies. Surtout pas elles.

Elle sent les gens la dévisager en permanence, et elle déteste ça. Le fait de sentir ses regards la jugeant sans même la connaitre. Elle n'est pas gentille, du moins avec très peu de personnes. Et même avec Lindz, Élo ou Sam, il lui arrive d'être froide, mesquine. Surtout quand elles s'approchent trop près de ses secrets, de ce qu'elle cache tout au fond d'elle pour paraitre infaillible, intouchable. Pour paraitre tout simplement. Non, elle n'est pas quelqu'un de gentil et elle l'assume. Les autres savent à quoi s'attendre et se contente de la dévisager, de parler dans son dos mais elle s'en fout, au moins ils ne s'approchent pas.

Victoria a formé un mur autour d'elle, ne laissant à personne l'occasion de la toucher de quelques manières que ce soit. Enfin, c'est ce que les autres pensent, car leurs remarques sur elle sont comme de l'acide et la brûlent parfois si fort qu'elle voudrait disparaitre. Mais elle ne laisse rien paraitre, jamais. Elle est la reine des glaces dont le choixpeau a raté la répartition. Que fait-elle à Gryffondor cette fille? Elle est aussi froide qu'une Serpentard!

Elle-même s'est demandée pourquoi le choixpeau l'avait envoyée dans cette maison. Elle n'est pas courageuse, bien au contraire, alors à quoi a-t-il pensé, au nom de Merlin, pour l'envoyer là-bas? Elle s'était attendue à Poufsouffle, elle s'en serait contentée, de toute façon, personne à la maison ne l'aurait complimentée au sujet de la maison dans laquelle elle a été répartie. Mais non, on l'a envoyée à Gryffondor et encore aujourd'hui elle est plus que sceptique quant à ce choix même si elle s'y est faite. Elle regarde encore l'heure et soupire de soulagement en sortant de sa chambre, Snoopy sur ses talons.

Elle descend les escaliers sans bruit et sort dehors avec son chat sans croiser personne, comme d'habitude, Claire et Henry mangent à cette heure-ci. Elle a essayé de manger avec eux au début, mais les remarquent déplaisantes fusaient et ça a finit par l'agacer. De plus, elle évite de trop manger le soir sinon elle est malade.

Elle avance dans la rue déserte de Magnolia Crescent, sentant avec ravissement l'air frais lui caresser le visage. Snoopy la suit en trottinant à ses côtés, la devançant de temps en temps et s'arrêtant à chaque fois pour l'attendre. Ce chat est plus fidèle qu'un chien, de toute façon elle n'aime pas trop les chiens, excepté les petits peut-être. Mais les gros chiens encombrants, mise à part quand ils appartiennent à quelqu'un d'autre, très peu pour elle. Snoopy lui suffit amplement. Bien qu'en cet instant, elle en doute très sincèrement.

En effet, le chat semble avoir senti quelque chose, car il arrête net et regarde autour de lui de ses yeux perçants. Il traverse subitement la rue, et sa maitresse le suit en l'appelant.

-Snoopy qu'est-ce que tu fais encore? S'exaspère-t-elle. Reviens ici maintenant, ce n'est pas drôle.

Il s'arrête devant un arbre à l'orée du bois alors qu'un grondement sourd se fait entendre. Victoria se fige et regarde, les yeux écarquillés, le grand chien noir qui fixe son chat.

-Snoopy, tu es suicidaire où quoi? S'exclame-t-elle alors que le chat fait un autre pas en avant vers le gros chien. Tu veux finir dans le ventre d'un sale sac à puces?

À peine a-t-elle fini sa phrase que les yeux sombres du chien se fixent sur elle et elle jurerait presque qu'elle l'a vexé. Merlin, elle devient folle. Elle se penche doucement vers son chat et le prend dans ses bras alors qu'il siffle de mécontentement, mais elle n'y prête pas attention, fixant toujours le chien qui n'a pas bougé d'un poil et continue de la regarder avec intérêt.

Une fois son chat récupéré, elle part à toute vitesse chez elle. Décidément, elle n'aime pas du tout les gros chiens. Elle rentre chez elle et a le malheur de se retrouver face à son oncle.

-Où étais-tu encore? L'agresse-t-il. En pleine nuit!

-Il n'est même pas huit heures, proteste-t-elle sans pouvoir s'en empêcher.

-On ne t'a pas demandé ton avis, fulmine-t-il alors qu'elle se mord la langue pour se forcer à se taire. Toujours a essayé de te faire remarquer. Soit, monte te coucher et que je ne te vois plus.

Elle ne répond pas et monte dans sa chambre où elle se jette dans son lit, retenant ses larmes avec fureur. Sa mère lui manque, sa tendresse et son amour aussi. La seule famille qui lui reste la méprise et la rabaisse dés qu'elle le peut. Pourtant elle n'a jamais rien fait qui puisse justifier un tel mépris. Elle n'en a pas eu l'occasion puisqu'elle les évite depuis des années maintenant. Elle ne va tout de même pas s'excuser d'exister?

Mais quand une personne vous déteste au premier regard, parfois même avant de vous avoir rencontré, que pouvez-vous y faire? Victoria se contente de supporter. Au départ, dans sa tête fragile, elle se disait qu'elle ne faisait pas assez d'effort, qu'il fallait qu'elle travaille plus, qu'elle s'embellisse, maigrisse encore. Qu'il fallait qu'elle les rende fière. Et finalement, elle a compris. Il n'y a rien à attendre d'eux. Ils ne seront jamais fiers ou affectueux, alors elle a cessé d'essayer pour eux mais pas pour elle.

Car, malgré sa résistance, son oncle et sa tante ont réussi à l'influencer et à la blesser au plus profond d'elle-même. Que nous restent-ils quand nous perdons notre estime de soi? Quand nous nous haïssons en silence?

Elle ne remarque même pas qu'elle n'a pas dîné ce soir. Elle ne remarque pas non plus que ce simple fait débute une descente aux enfers dont elle ne ressortira pas indemne... si elle en sort. Parce que rien n'a d'importance si ce n'est ce contrôle qu'elle veut garder sur sa vie, si ce n'est cette perfection extérieure qu'elle vise au-delà de tout.

Elle essaie de dormir sans y parvenir, elle entend ses tortionnaires verrouiller sa porte avant de rejoindre leur chambre quand elle se lève. Ils peuvent se montrer très naïfs parfois. Comme si une porte verrouillée pouvait l'empêcher de sortir. Elle se lève sous le regard perçant de Snoopy et se change rapidement. Elle prend son sac et ouvre la fenêtre silencieusement. Elle sent toujours le regard de son chat et elle a l'impression qu'il l'accuse.

-Je ne vais rien faire de mal, assure-t-elle. J'ai juste besoin de prendre l'air.

Elle sait que ses paroles sont fausses, elle sait que si elle sort aujourd'hui, il se passera quelque chose. Elle sort souvent le soir, elle va au parc pour enfant et s'assied simplement sur la balançoire. Mais elle sent qu'aujourd'hui, quelque chose sera différent. Cette certitude ne l'empêche pas de passer le rebord de la fenêtre et de descendre. Elle atterrit en bas sans un bruit et marche dans la nuit en direction du parc, le seul endroit qu'elle aime dans ce quartier paumé.

Elle s'assied comme d'habitude et profite du calme. Au bout de cinq minutes, elle se dit que son impression était fausse et que ce sera une soirée comme les autres. Mais au bout de vingt minutes, une bande de garçons arrive et elle se fige. Elle déteste être seule face à des gens qu'elle ne connait pas.

Elle se lève, prête à partir mais un des garçons la retient.

-Hé, la hèle-t-il avec un sourire aimable. Ne t'enfouis pas comme ça, on ne va pas te manger.

-Moi je ne dis pas non, s'esclaffe un autre en jaugeant Victoria du regard et elle rougit sans pourvoir s'en empêcher.

Les deux derniers lève les yeux au ciel et boit chacun à une bouteille différente. Le premier lui sourit toujours gentiment et elle se détend. Le compliment silencieux de l'autre garçon y est aussi pour beaucoup. On ne lui en a jamais fait et pourtant, sans oser l'avouer, elle en rêvait. Elle a toujours voulu plaire mais elle pensait que cette faiblesse avait disparu. Il faut croire qu'elle n'est pas entièrement partie à en juger par son rougissement stupide.

-Moi c'est David, s'exclame joyeusement celui au sourire gentil qui l'a mise en confiance en s'asseyant sur la balançoire à ses cotés. Le gros nigaud c'est Éric et les soulards, ce sont Lucas et Dan.

-Victoria, elle répond simplement.

-Quel prénom sérieux, grimace Éric. Ça te dérange si je t'appelle Vicky?

Vicky. Les seules personnes ayant obtenu le droit de l'appeler comme ça sont ses amies. Sa mère l'appelait Vic, Tory ou sa victoire. Elle pince les lèvres. Elle n'est pas habituée à être sociable -ou plutôt gentille- avec des personnes qu'elle ne connaît pas mais... sans comprendre pourquoi -ou plutôt en sachant exactement pourquoi- elle a envie d'obtenir leur approbation. Ils sont plus vieux et ce sont des garçons. Appeler ça les hormones si vous voulez. Le fait est qu'elle sourit pour la première fois de toute ses vacances et répond presque -il ne faut pas exagérer- gentiment.

-Si tu veux.

-Cool, s'exclame-t-il joyeusement avant de lui tendre la bouteille. Tu veux boire?

-Tu l'as vue il y a cinq minutes et tu tentes déjà de la faire sombrer dans la dépravation, soupire David avec un faux air désespéré avant se tourner vers elle et de lui faire un clin d'œil. Compte sur moi pour te protéger.

-Je n'ai besoin de personne pour ça, réplique-t-elle en haussant un sourcil hautain.

Les « soulards » éclatent de rire, accompagné par Éric alors que David lui sourit de manière taquine. Elle attrape alors la bouteille et la porte à ses lèvres tout en sachant que boire avec si peu de nourriture dans l'estomac est une mauvaise idée.

Elle aurait peut-être dû rester à la maison aujourd'hui...

Tu vois, à cette époque, je pense que j'aurais accepté n'importe quoi pour me sentir importante pour quelqu'un. Même l'espace d'une minute, d'une heure. Ce besoin de représenter quelque chose m'a toujours dominée sans que je n'arrive à l'arrêter. Ne m'en veux pas, je t'en prie. Je n'ai jamais eu ta force, VOTRE force. Je ne suis que moi, Victoria. Celle qui, malgré les apparences, dépend de ce que pense les autres aussi sûrement qu'ils dépendent de l'air pour vivre. Jusqu'à vous. Jusqu'à toi...

Encore aujourd'hui, je t'appelle. Est-ce que tu m'entends?
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MessageSujet: Re: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptyMer 14 Mar - 9:05

Bonjour, Roselia.

J'ai lu le prologue, et, moi, contrairement à Myrien, je n'ai rien contre les romances. C'est marrant, car dernièrement j'avais lu la fanfiction d'Aleyna sur HP, et c'était aussi une romance avec une femme qui raconte ses tristesses amoureuses à la première personne.
Du coup, j'ai vu quelques similitudes, à croire que HP est plus romance que fantastique. ^^

J'ai bien apprécié le sujet. Ayant vu les films, il me semble que dans le dernier l'un des jumeaux meurt, non ? Et donc, cette fille serait tombée amoureuse de ce défunt. Le coup de la faire tomber amoureuse d'un jumeau mort, c'est bien, je trouve ! Car, comme tu le dis, elle souffre à la vision de son jumeau, j'ai kiffé ça.

C'est assez bien écrit. Mais comme dit Myrien, il n'y a pas spécialement d'accroche, on dirait juste un billet d'humeur qui ne nécessite pas forcément de suite. Cependant, je lirai la suite quand j'aurais plus de temps, car ce matin ce n'est pas le cas.

Au niveau des fautes, j'en ai vu quelques unes :

" La seule assez pathétique pour s'accrocher à un fantôme; à un homme qui a fait parti (partie, beaucoup font la faute - dont Myrien, oui, j'balance ! - il ne s'agit pas du participe passé du verbe "partir", sinon il n'y aurait pas de faute, mais du mot "partie" comme "être de la partie", car il s'agit de faire partie d'une part, je faisais la même avant ~~) d'elle, qui l'a fait (faite) remonter, qui l'a aimé (aimée) pour finalement disparaitre sans rien laisser derrière lui."

"Une crampe lui tord l'estomac et elle se plie en deux en l'agrippant, le souffle court. Elle se précipite à la toilette (ce n'est pas une faute, mais je trouve cette forme bizarre, aux toilettes ne serait pas mieux ?) et vomit."
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MessageSujet: Re: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptyMer 14 Mar - 16:19

Bonjour ^^

Contente que tu aimes les romances ^^ C'est vrai que, dans les fanfics que j'ai lu, on apporte plus d'importance à la romance qu'au fantastique. Peut-être parce que c'est ce qui a un peu manqué (pas que j'en ai été déçue) dans loeuvre original...

Oui, effectivement, l'un des jumeaux meurt, ce que je n'ai pas vraiment apprécié puisque j'ai toujours aimé les jumeaux (oui, je sais que dans ma fic il est mort aussi mais bon, voilà). Aurais-tu un petit côté sadique? mdr Je dis ça parce que tu sembles aimer la voir souffrir et si c'est le cas, sache que je suis souvent très sadique avec mes personnages, donc...

On dirait un billet d'humeur parce que c'est exactement ce que c'était à la base. Un simple chapitre décrivant la souffrance d'un perte. Point. Mais, comme dit plus haut, j'ai toujours tendance à avoir des tonnes d'idée que je transcris directement. Ce qui a transformé un simple OS en fic à part entière.

Merci pour les fautes, je vais les corriger maintenant ^^ et merci pour ton commentaire, en espérant que la suite te plaira.
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MessageSujet: Re: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptySam 17 Mar - 10:46

Je viens de lire le chapitre un.

Alors !

Déjà, c'est très bien écrit, juste quelques fautes d'orthographes que je n'ai pas relevées, désolé.
Juste ça, qui m'a bien fait rire ~~ : "-Hé, la hèle-t-il avec un sourire aimable. Ne t'enfouis pas comme ça, on ne va pas te manger." Elle s'enfouit dans le sol ? =)
J'ai remarqué aussi que tu ne mettais pas d'espace avant les points d'exclamations et d'interrogations. En français, on en met. Les anglais n'en mettent pas.

J'ai bien aimé le sujet. C'est assez long et il ne se passe pas grand chose, sauf à la fin, mais ton étude psychologique sur cette Victoria fort complexée par son physique, par son intelligence mérite d'être flattée, et rend la lecture plaisante. En plus de la qualité de narration, bien sûr.
Si mes souvenirs sont bons, c'est toi qui n'aimait pas les énigmes. Et pourtant, la psychologie est l'étude de l'énigme qu'est l'Homme. Et ton texte en est bondé, de psychologie. ^^

Ce genre de phrase contradictoire : "Elle n'est pas habituée à être sociable -ou plutôt gentille- avec des personnes qu'elle ne connaît pas mais... sans comprendre pourquoi -ou plutôt en sachant exactement pourquoi- elle a envie d'obtenir leur approbation." J'aime bien, j'en suis moi-même friand.
Tellement en manque de confiance qu'elle accepte n'importe quoi tant qu'on la flatte.

Je n'ai pas encore vu le lien avec le prologue, même si je suppose que Victoria est la fille amoureuse du jumeau. Et que l'italique de fin du chapitre un lui est destiné.

En tout cas, même si j'ai trouvé que ça manquait de bougeotte, j'ai bien apprécié le texte. Smile
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MessageSujet: Re: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptySam 17 Mar - 19:18

Bonjour ^^

Je suis contente que tu aimes le sujet même si c'est vrai que ce chapitre est juste la "présentation". Oui, c'est moi qui n'aime pas les énigmes mais surtout les énigmes policière en fait. J'aime beaucoup tout ce qui touche à la psychologie d'une personne, par contre et, je suppose que ça ce fait sentir ^^'.

Oui, je pense que tu as compris un peu sa façon d'être, elle est très contradictoire et ne sait pas elle-même ce qu'elle veut au fond.

Le lien avec le prologue arrive plus tard mais, Victoria est bien la fille du prologue.

Merci beaucoup pour ton commentaire, assez positif dans le fond ^^. Je ferais attention à ma ponctuation dorénavant.

Je poste la suite dés que j'ai le temps, promis.
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MessageSujet: Re: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptySam 17 Mar - 22:35

Chapitre 2.

Le professeur regarde la maison face à lui avant de se tourner vers le grand chien noir à ses côtés.

-Nous y sommes, affirme-t-il.

Il s'avance ensuite et appuie sur l'objet que les moldus appellent « sonnette ». Ils n'attendent pas longtemps avant qu'un homme d'une quarantaine d'années n'ouvre la porte. Il regarde Dumbledor en fronçant les sourcils et une grimace prend place sur son visage.

-On était pourtant d'accord pour que ce soit la dernière fois qu'on se voyait quand vous m'avez refilé la gamine, non ? Demande-t-il en se renfrognant.

-Vous avez exactement la réaction que j'attendais de vous Henry, s'enthousiasme le directeur. Pouvons-nous entrer ?

Henry regarde le chien qui entre sans attendre et soupire avant de marmonner:

-Comme si j'avais le choix. La dernière fois que j'ai refusé, je vous ai retrouvé dans mon salon à peine la porte fermée.

Il cède le passage, grimaçant à la vue du chien, et les emmène au salon.

-Bon, reprend-t-il sans s'assoir. Qu'est-ce que vous voulez ?

-Nous aimerions parler à Victoria, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.

L'homme regarde encore le chien à la mention du « nous » et grimace. Ce vieux est vraiment fou.

-Et ça ne pouvait pas attendre sa rentrée ? Grommèle-t-il en tournant les talons pour aller la chercher.

Il a beau faire le fier, le vieux fou lui fiche les jetons, alors plus vite il accède à la demande, plus vite il partira.

Dans le salon, Sirius profite de l'absence d'Henry pour reprendre forme humaine.

-Quel homme sympathique, raille-t-il. J'ai comme une impression de déjà vu.

-Oui, cette famille ressemble beaucoup à celle d'Harry, acquiesce Albus. Mais j'ai parfois l'impression que Victoria a plus été touchée par le manque d'amour de sa famille qu'Harry.

-Et ça vous étonne ? Marmonne Sirius en levant les yeux au ciel. C'est un miracle qu'Harry s'en soit sorti sans séquelle.

Sirius a beau respecter le directeur, il n'en reste pas moins que celui-ci prend parfois des décisions pour des raisons pratiques sans penser à toutes les conséquences.

Albus s'apprête à répondre lorsqu'Henry arrive avec un air renfrogné.

-Cette peste est sortie par la fenêtre, annonce-t-il en levant les yeux ciel. Cette gosse est décidément irrécupérable.

Il se fige ensuite en regardant l'homme qui n'était pas là quand il est parti avant de se tourner avec rage vers le directeur de Poudlard.

-En plus vous vous permettez de faire entrer des étrangers à l'air louche sous mon toit, éructe-t-il.

-Oh mais, il était avec moi quand je suis arrivé, assure Albus.

-La seule chose que vous aviez avec vous, c'est ce clébard…

Il se fige, regarde Dumbledore, Sirius, Dumbledore, Sirius,… avec une expression tellement hébété et stupide que Sirius ricane.

-Eh oui, réplique-t-il.

-Nous allons l'attendre ici, intervient le directeur avec une diplomatie qui irrite un peu son compagnon -il aurait bien voulu discuter encore un peu avec ce Henry.

-Et moi, je veux que vous sortiez de chez moi, s'exclame-t-il. Ça ne vous dérange peut-être pas de venir déranger les gens aussi tôt le matin, mais ma femme dort et je doute qu'elle apprécie de trouver des…gens comme vous dans son salon à son réveil ! Surtout avec un monstre qui se change en chien…

-C'est un animagus, intervient une voix à l'entrée.

-Peu importe comment ça s'appelle, s'emporte Henry. Où étais-tu donc ?

Victoria soupire mais ne répond rien. Elle ne se rebelle pas souvent contre lui mais quand elle décide que ce n'est le jour de s'en prendre à elle, son oncle n'insiste pas. Nonobstant, le regard de la jeune fille est assez explicite pour qu'il comprenne qu'il perdra plus qu'il n'y gagnera en l'énervant. Qui sait de quoi sont capables ces monstres.

Il s'en va donc, laissant sa nièce avec les deux fous.

-Professeur Dumbledore, salue Victoria le vieil homme avec indifférence en évitant de hocher la tête trop fortement -vive la gueule de bois.

-Bonjour Victoria, répond-t-il en lui souriant chaleureusement. Veux-tu t'assoir avec nous ? Nous avons à parler.

Victoria se retient de rétorquer que, vu sa présence ici, c'est assez évident et s'assied en jetant un œil à l'homme qui l'accompagne et qui n'arrête pas de la fixer depuis son arrivée.

-Tu dois l'avoir reconnu, mais je te présente Sirius Black, dit Albus en suivant le regard de la fille.

-Vous vous baladez souvent avec de gens considérés comme des criminels ? Raille-t-elle avec un sourire ironique. Bien qu'apparemment, ce ne soit pas un problème, rajoute-t-elle pensivement en jetant un coup d'œil par la porte prise par son oncle.

-Comme tu t'en doutes, il s'agit de ton oncle du côté de ton père.

Sirius n'a pas arrêté de la regarder depuis son arrivée. Elle ne ressemble plus beaucoup à l'enfant de la photo. Premièrement, les rondeurs d'enfants semblent avoir disparu, ses traits se sont affinés et elle semble plus froide. Mais on ne peut lui en vouloir, songe-t-il. Après avoir vu ce Henry avec lequel elle doit vivre, il comprend qu'elle ne soit pas chaleureuse avec ceux qui l'entourent et encore moins avec les étrangers. Mais ce qui l'interpelle c'est sa tête qui ne laisse nul doute quant à ce qu'elle a fait -ou bu- cette nuit.

-Je suppose qu'on ne vous a rien proposés, soupire-t-elle, le ramenant à la réalité. Vous voulez quelque chose à boire ?

-Je ne dirais pas non à un petit Whisky pur feu, intervient pour la première fois Sirius.

Victoria tourne vers lui un regard blasé.

-Vous avez vu mon oncle ? Interroge-t-elle. Il a une tête à avoir des produits sorciers ?

Sirius grimace. Oui, pas de doute que son oncle ne doit pas s'embarrasser d'objets sorciers chez lui.

-Et il est bien trop tôt pour boire, le sermonne Albus. Bien, Victoria nous sommes ici car nous avons ouvert une lettre de ta mère hier.

-Moi qui pensais qu'on avait généralement des difficultés avec la correspondance une fois de l'autre côté, rétorque-t-elle en haussant un sourcil.

Sirius sourit. Décidément, il croit qu'il va vraiment apprécier cette gosse. Elle lui rappelle son frère lorsqu'ils s'entendaient encore.

-Il s'agit d'une lettre qu'elle adressait à Sirius Black, elle l'a écrite peu de temps avant de mourir, explique le directeur.

Victoria reste silencieuse et hoche simplement la tête alors que son cœur se serre. Sa mère a pris le temps d'écrire à un mec en prison alors qu'elle était aux portes de la mort mais, n'a jamais pris le temps de laisser une marque d'affection pour sa propre fille. Quand elle a commencé à être vraiment malade, elle a même interdit l'accès de sa chambre à celle-ci.

-Voudrais-tu la lire? Demande Albus avec douceur, semblant conscient de ses pensées, en lui tendant la lettre.

Elle hésite un moment, ayant peur de lire quelque chose qui lui fera du mal mais, finalement, la curiosité l'emporte et elle s'en empare. Elle la parcoure rapidement en pinçant les lèvres. Sa mère écrit qu'elle l'aime. Alors pourquoi s'est-elle laissée mourir ? Elle veut que Sirius Black prenne soin d'elle ? Son « sixième sens » aurait peut-être dû l'avertir que s'il sortait d'Azkaban, c'était en tant que fugitif. Comment fera-il pour prendre soin d'elle en devant se cacher ?

Elle a rictus amer en lisant que son nom de famille est un danger social assuré et elle se dit qu'encore une fois, sa mère s'est trompée. Ce n'est pas son nom mais elle-même qui est un danger social.

-Je vois, répond-t-elle simplement en posant la lettre sur la table.

Elle essaie de rester impassible mais l'amertume et la douleur se lisent dans ses yeux sans qu'elle ne puisse rien y faire.

-Par contre ça n'explique pas qu'il soit venu jusqu'ici, continue-t-elle en montrant Sirius du menton. Ce n'est pas comme s'il pouvait honorer les dernières volontés de ma mère, si ?

-Et bien, nous avons trouvé une solution, commence Dumbledore avant que Sirius ne puisse dire quoi que ce soit. Officiellement, tu vivras toujours ici mais, officieusement, tu vivras chez ton oncle.

Victoria fronce les sourcils. Elle n'est pas sûre que cette situation l'arrange. Non pas qu'elle répugne à l'idée de partir de chez son oncle -elle comptait le faire le jour de ses dix-huit ans- mais, elle ne se voit pas habiter chez un étranger, anciennement détenu à Azkaban et toujours recherché pour trahison ou elle ne sait plus trop quoi exactement.

-Évidemment, tout dépend de ce que toi tu veux, la rassure son oncle. Alors, qu'en penses-tu ? Demande-t-il devant son silence.

Oh, j'ai le droit de donner mon avis, vous êtes sûre? A-t-elle envie de dire mais, elle s'abstient parce qu'il ne mérite pas vraiment qu'elle passe ses nerfs sur lui. Elle réfléchit rapidement. De toute façon, ça ne peut pas être pire qu'ici, non ? Dans le pire des cas, ce sera pareil et elle reviendra à son point de départ sans avoir fait la bêtise d'y croire. Il lui suffit de ne pas laisser l'espoir de quelque chose de meilleur l'envahir et tout ira bien.

Elle soupire et se lève.

-Je vais faire mes valises, dit-elle seulement.

Sirius la regarde sortir de la pièce. Quelle fille étrange.

Un cri étranglé le sort de ses pensées et son regard rencontre une femme à la mine effrayée. Elle les regarde l'un après l'autre et la colère semble prendre le pas sur sa peur. Elle prend une profonde inspiration et hurle:

-HENRYYYYYY!
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MessageSujet: Re: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptyMar 20 Mar - 19:04

Comptes-tu en faire un roman fanfiction ? Car si c'est le cas, tu peux l'exposer dans la partie "Romans".

Sympathique épisode. J'aime bien ta façon d'écrire. C'est calme et réfléchi. Je trouve que tu fais preuve d'une grande maturité dans tes études psychologiques et dans tes dialogues.
Ecris-tu autre chose que des fanfictions (je ne sous-entends pas que je n'aime pas ton histoire, bien sûr) ? Car, je reconnais bien l'univers Harry Potter, et du coup, je me plonge facilement dans le contexte, l'avantage d'une fanfiction, l'univers existe déjà. Mais qu'en est-il quand tu crées tout toi-même ? J'aimerais voir ça ! Car tu écris très bien pour moi, et en voir davantage ne serait que plaisir.
Aussi, comme tu dis - car si ce n'avait pas été Dumbledor qui l'avait fait, ça aurait été moi - on dirait la famille d'Harry ! Je pense que tu nous informes toi-même de la ressemblance pour montrer que tu (l'auteure) es consciente qu'il y a une grande ressemblance, afin qu'on ne se dise pas : C'est du plagiat. Et c'est finement joué, car du coup, on ne le pense pas. Wink

Moi aussi, j'aime la psychologie. =)
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MessageSujet: Re: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptyMar 20 Mar - 19:20

Un roman? Je n'en suis pas encore sûre mais, c'est presque certain...

Je suis contente que tu aies aimé. J'écris effectivement autre chose que des fanfictions mais, c'est en pause pour le moment, je reprendrais sûrement bientôt avec les vacances mais avec les cours, les stages,... je n'ai plus beaucoup de temps.

C'était effectivement pour ça que je soulignais le fait que les familles se ressemblaient. Je voulais aussi montré que les impacts n'étaient pas les mêmes avec une personne différente plus "fragile" si je puis dire...

Merci beaucoup pour ce commentaire en tout cas, j'espère que la suite te plaira également ^^
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MessageSujet: Re: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptyMar 20 Mar - 19:50

Chapitre 3.

-Qu'avez-vous ressenti à l'idée de vivre chez votre oncle ?

-Rien.

-Vraiment ?

-Qu'est-ce que ça peut faire ? Ça ne va pas changer grand-chose à la situation de savoir ce que j'ai ressenti à ce moment-là, si ?

- Croyez-le ou non, ça pourrait effectivement nous aider à avancer.

-Qui vous dit que j'en ai envie ?

-Vous êtes là.

-Parce qu'on m'y a forcée.

-Vous êtes majeure Victoria. Vous auriez pu sortir d'ici rapidement et ne plus jamais y revenir.

-…

-Alors ?

-J'ai eu peur.

-De quoi ?

-D'espérer que cette fois-ci, ce serait différent. D'espérer être… aimée, je suppose, mais surtout d'aimer.

-Vous n'aviez jamais aimé avant lui ?

-Je dois vraiment répondre à ça ?

-À vous de voir.

-…Non. Pas de cette manière en tout cas. Et il est la dernière personne dont j'aurais imaginé tomber amoureuse.

-Vous l'avez rencontré chez votre oncle ?

-Oui et non.

-Comment ça ?

-Eh bien, nous étions dans la même maison à l'école, même si pas de la même année, et il était du genre à se faire remarquer alors, d'un côté je le connaissais déjà. On ne s'était toutefois jamais vraiment parlé.

-Le regrettez-vous ? Regrettez-vous que votre relation ait évoluée de cette manière ?

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Au fond, je ne voulais pas vraiment me sortir de mon tourment. J'avais beau essayer, il y avait toujours quelque chose pour venir me renfoncer. Et je le laissais faire sans même me battre parce que, si je m'étais battue, la chute aurait été plus dure encore. Alors ne m'en veux pas de ne pas me battre aujourd'hui. Je ne veux simplement pas avoir plus mal qu'en ce moment.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Victoria regarde autour d'elle, encore étourdie par le transplanage. Le hall de ce manoir est vraiment sombre.

-Oui, j'essaie de refaire la déco, réplique Sirius en voyant son regard.

Elle lui fait un sourire forcé pas du tout convaincant et croise les bras sur sa poitrine en signe de protection. Dumbledor est parti assez rapidement, la laissant seule avec une personne qu'elle ne connait pas et qui prétend être son oncle. Bon, d'accord, elle sait qu'il est réellement son oncle, mais elle n'arrive pas à voir les choses ainsi, c'est la première fois qu'elle le voit par le slip à carreaux de Merlin !

Elle a pris ces affaires -peu nombreuses- assez rapidement ainsi que son chat. Elle a entendu Clair hurler à la mort d'en bas et s'est dépêchée de descendre. Quand sa tante l'a vue, ses bagages à la main, son expression s'est durcie alors qu'une lueur de soulagement est passée dans ses yeux.

-Enfin, a-t-elle soupiré avant de s'en aller sous le regard blasé de Victoria, impassible de son directeur et choqué de Sirius.

Elle a haussé les épaules et les a invités à prendre la sortie. Une fois dehors, Sirius s'est changé en chien, faisant siffler son chat, et Dumbledor les a fait transplaner sur le palier du square Grimmaurd et lui a fait lire un papier disant « Le quartier général de l'Ordre du Phénix se trouve au 12, square Grimmaurd, Londres » avant de partir comme il est venu, les laissant seul, à se regarder en chien de faïence. Victoria attend que tombe le masque, qu'il devienne méchant et ricane mais rien. Il est comme d'habitude, il regarde juste son chat comme s'il allait lui sauter dessus.

Il y a un fracas dans la cuisine et elle sursaute alors que Sirius soupire.

-Molly Weasley, explique-t-il.

-La mère de la fratrie Weasley ? Demande-t-elle.

-Tu les connais ?

-Ils ont envahi Poudlard il y a déjà des années. Difficile de les manquer.

-Oui, je suppose, rit-il. Je te montre ta chambre.

Ils montent les escaliers et il lui ouvre la première porte. La chambre fait, selon Victoria, honneur à toute la maison. Sombre, humide. Paradoxalement, elle l'adore. Cette chambre lui ressemble un peu. C'est son « elle intérieur ». Elle sourit face à cette remarque débile de pré-philosophe et dépose ses sacs ainsi que Snoopy qui continue de râler contre son oncle. Dés qu'elle obtempère, il file se cacher derrière une armoire en sifflant.

-Ce chat est pire que Pattenrond à ses débuts ici, marmonne Sirius.

-Qui ?

-Le chat d'Hermione Granger.

-C'est quoi exactement ici ? Un repère des élèves de Gryffondor ?

Sirius la regarde. Il pourrait presque croire à son attitude décontracter, mais ses mains serrées en poing au point de faire blanchir ses articulations la trahissent. Elle est terrorisée au fond, il le sait et passera donc les sarcasmes Serpentardesque. Reste à voir si les autres feront pareil. Il ne lui reste plus qu'à expliquer le comment du pourquoi à toute la maisonnée.

-Je te laisse t'installer, réplique-t-il alors qu'elle le fixe en silence, le mettant mal à l'aise -c'est comme se faire passer au rayon X. Descends quand tu as fini.

Elle ne répond rien et ouvre un sac alors qu'il sort en soupirant. Pas de doute, les problèmes de communication ne vont pas être faciles à gérer.

Dès qu'il est sorti, Victoria lâche son sac et s'assied sur le lit. Pourquoi a-t-elle accepté déjà ? Ah oui, parce que ça ne peut pas être pire qu'avant. Snoopy la rejoint dans un miaulement plaintif.

-Ça va aller mon gros, dit-elle en le serrant dans ses bras. Ça peut être sympa.

Elle ne sait pas qui elle essaie de convaincre exactement. Elle, ou son chat ?

Elle soupire et range ses affaires. Victoria repense à sa soirée d'hier. Elle s'est amusée. Pour la première fois depuis longtemps, Victoria s'est sentie…normale. Ils n'ont rien fait d'extraordinaire. Juste rire et discuter -bien qu'elle n'ait pas dit grand-chose. Ils ont été gentils et elle a laissé tomber le masque juste pour cette fois.

Elle remarque un miroir dans la chambre et grimace avant de le couvrir. Elle sort ensuite sa balance de son sac avec son mètre ruban -hors de question de s'en séparer- et va les poser dans un coin de sa salle de bains. Ce n'est pas parce qu'elle change d'habitat qu'elle ne doit plus continuer son régime. Elle sort ensuite ses cigarettes -sale habitude qui la calme malgré elle- et en allume une avant de descendre. Elle croise un elfe qui lui lance un regard mauvais et part dans le sens inverse en marmonnant des insultes. Et bien, c'est un accueil pour le moins chaleureux, pense-t-elle, un sourcil haussé.

Elle passe devant des rideaux semblant avoir été mangés par des mites et grimace. « Oui, j'essaie de refaire la déco », a-t-il dit. Il devrait commencer par ça.

-Ah, tu dois être Victoria.

La concernée se retourne pour se retrouver face à une femme d'un certain âge, les cheveux roux, ronde et à l'air tellement maternelle que Victoria en a légèrement la nausée. Elle lui fait un sourire crispé en acquiesçant et la femme qui doit être la mère Weasley lui répond par un grand sourire avant de lui prendre la main et de l'entrainer avec elle.

-Tout le monde t'attend, lui dit-elle à voix basse en lançant un regard craintif aux rideaux pourris.

Ils arrivent dans ce qui semble être la cuisine.

-Je m'étonne encore qu'une fille comme Victoria Anderson puisse être ta fille, Black, fait une voix froide et railleuse.

-Bonjour professeur Rogue, le salue Victoria avec un sourire en coin, s'attirant ainsi tout les regards et empêchant Sirius de rétorquer.

-Tu es là, constate-t-il avec une pointe de soulagement en s'approchant. Alors, tu connais sûrement déjà Harry, Hermione et Ron ?

-De vue, acquiesce-t-elle en leur faisant un signe de tête poli alors qu'ils la regardent avec un air encore ébahi.

-Tu connais aussi Fred et George, fait-il pour lui-même. Ainsi que Servilus…

Victoria faillit s'étouffer avec sa propre salive et lance un regard hébété à son professeur de potions qui se contente de lever les yeux au ciel avant de partir sans saluer personne.

-Donc, voici Molly Weasley, continue-t-il en montrant la femme ronde et souriante qui l'a amenée. Et son mari Arthur. Là, c'est Nymphadora Tonks, ma cousine.

La femme a les cheveux rose bonbon et un sourire éclatant. En fait, toute autre personne que Victoria l'aurait adorée au premier regard. Mais voilà, c'est Victoria et il lui faut plus qu'un visage attendrissant et un sourire bienveillant pour s'attirer sa sympathie.

-Et tu connais…

-Le professeur Lupin, termine-t-elle avec -une fois n'est pas coutume- un sourire sincère aux lèvres.

-Ancien professeur, la corrige-t-il en lui rendant son sourire.

-Je dois dire que vos épouvantards ne me manquent pas plus que ça, raille-t-elle. Mais le reste, c'est une autre histoire. Qui eut crû qu'il était si difficile de trouver un professeur de DCFM digne de ce nom ?

Il lui sourit simplement en secouant la tête. Il la connait bien. Autant qu'on puisse connaitre Victoria Anderson, s'entend, car elle garde toujours un mur autour d'elle qui empêche quiconque de pénétrer trop profondément dans ses secrets. Mais, il a réussi à lui parler plusieurs fois et il l'a appréciée.

-Tu verras sûrement d'autres personnes aux cours des prochains jours, enchaine son oncle. Après tout, tu es dans le quartier général de l'Ordre du Phénix.

-Dans quoi ? Demande-t-elle en haussant un sourcil.

-Tu as sans doute entendu parler du retour de Voldemort, intervient Lupin et Victoria jette un regard à Potter qui se tortille mal à l'aise. Et bien, l'Ordre -qui existait déjà avant sa chute- est composé de personnes combattant contre lui.

-Et vous appelez ça L'ordre du Phénix ? Demande-t-elle en penchant la tête sur le côté.

Ils ne s'attendaient visiblement pas à cette remarque et se regardent comme s'ils se demandaient quoi répondre. Harry, quant à lui, est plutôt soulagé qu'elle n'ait pas fait de remarque sur lui.

-Il y a un souci avec le nom ? Dit Sirius.

-Non, le contredit-elle. C'est…mignon.

Mignon ? Sirius se demande un instant si elle se rend compte que ce n'est pas vraiment un compliment. Après tout, le nom de l'ordre ne doit pas attendrir, ils ne sont pas une maison organisant des gouter d'anniversaire pour les enfants. Ils combattent Voldemort, bon sang. Enfin, les autres plus que lui mais, c'est une autre histoire.

Il y a un silence alors que Victoria redevient le centre d'attention quasi général. Harry la fixe en se demandant comment il a pu passer à côté d'une fille de la même maison et de la même année que lui pendant plus de quatre ans. Et il se demande aussi pourquoi elle a l'autorisation d'habiter avec Sirius alors qu'il doit encore supporter les Dursley, avant de se rappeler cette histoire de protection.

Ron se demande comment une fille avec un tel air de pimbêche peut faire partie de leur maison même s'il trouve qu'elle semble moins « fermée » qu'à Poudlard. Et il apprécie le fait qu'elle n'ait pas sorti de réflexion sur son meilleur ami comme la Gazette du sorcier.

Hermione, quant à elle, se demande comment elle n'a pas pu voir la ressemblance entre elle et Sirius il y a deux ans même si le fait d'avoir été presque rembarrée par elle en première année l'a dissuadée de lui reparler un jour.

Fred, lui, remarque qu'elle a changé pendant les vacances, elle a perdu pas mal de poids selon lui et elle est bien mieux comme ça. Il l'a toujours trouvée mignonne, mais il ne lui prêtait pas plus d'attention que ça. Aujourd'hui, il a l'impression de la voir pour la première fois. Son jumeau se contente d'observer Fred baver sur la nouvelle présence féminine. Il la regardait déjà parfois mais là, c'est limite indécent, surtout devant son oncle. Merlin, son jumeau est un vrai obsédé quand il s'y met.

Ginny se dit qu'elle a vraiment la classe avec ses habits un peu rock, son vernis presque noir, ses cheveux décoiffés et sa cigarette à la main.

Quant à Molly Weasley qui n'a pas quitté la dite main du regard…

-Victoria chérie, intervient-elle. Tu ne pense pas que tu pourrais…

Elle fait un signe équivoque en direction de la cigarette de la jeune fille qui hausse un sourcil.

-Je suis désolée, sourit-elle faussement. J'ignorais que l'on était chez vous.

Elle éteint son relaxant alors que la mère Weasley rougit fortement en se raclant la gorge et que les autres tentent de cacher leur sourire. Évidemment, elle sait très bien qu'elle est chez Sirius et sa remarque était un peu mesquine, mais c'était aussi une façon gentille de la remettre à sa place. Elle a toujours détesté qu'on lui dise quoi faire et elle ne compte plus se laisser faire sans broncher maintenant qu'elle est libérée du frère de sa mère. De plus, celui qu'elle permettra de l'appeler chérie n'est pas encore né!

-Bon, si nous dinions? Se reprend Molly.

Ils se dirigent tous vers la table mais Victoria ne bouge pas. Sirius lui lance un regard interrogateur. Le cerveau de Victoria travaille à toute vitesse avant qu'elle ne parle.

-Je n'ai pas très faim. Je préférerais me familiariser avec la maison.

-D'accord, sourit-il. Mais je ne suis pas responsable de sur quoi tu pourrais tomber.

Elle lui fait un léger sourire avant de partir.

-Elle ne vient pas manger ? Demande Molly quand Sirius rejoint la table seul.

-Je crois qu'elle a besoin de s'habituer un peu à tout ça, répond-t-il simplement.

Harry acquiesce. Il sait qu'on peut se sentir mal à l'aise devant une famille si nombreuse et unie quand on en quitte une comme celle qu'elle a quittée.

-Oui, je suppose que tu as raison, soupire la mère Weasley. Cette pauvre enfant… elle n'a pas dû avoir la vie facile. Mais je persiste à dire qu'elle ne devrait pas toucher à ces objets moldus qui dégagent tant de fumée.

-Ce sont des cigarettes maman, soupire Ginny en levant les yeux au ciel.

-Oui, eh bien quel que soit leur nom, je t'interdis d'y toucher Ginevra, ordonne sa mère en lui lançant un regard noir. Maintenant, mangez.

Victoria reste figée devant la tapisserie. Devant elle, se trouve l'arbre généalogique de la fabuleuse famille Black -notez l'ironie, elle sait que plus de la moitié à virer dingo. Et surtout, la photo de son père. Il semble si jeune, si…innocent. Qui aurait cru qu'il ait adhéré aux folies d'un psychopathe dans sa jeunesse avant de se rétracter pour l'amour d'une femme dans cette même jeunesse? Il n'a pas vécu longtemps, il est mort alors que sa mère était toujours enceinte d'elle. Véronika a dit à sa fille que c'est l'annonce de cette grossesse qui a décidé son mari à agir. Victoria a toujours su que, quelque part et même inconsciemment, sa mère lui en voulait un peu. Elle ne l'a jamais vraiment fait sentir mais, quelque fois, lors de ses derniers mois de vie, Victoria sentait le regard de sa mère, un regard chargé de regret et de mélancolie. Oui, sa mère regrettait sûrement un peu sa naissance puisqu'elle a précipité la mort de son aimé.

Le nom de sa mère n'apparait pas mais, elle n'en est pas surprise. Après tout, sa mère était une sang impure, alors pourquoi apparaitrait-elle ? Ses parents se sont d'ailleurs mariés chez les moldus. Un mariage sorcier aurait directement fait apparaitre son nom sur l'arbre et aurait révélé leur relation secrète au grand jour. Et malgré tout l'amour que son père portait à sa mère, il n'a pas su accepter d'être renié par sa famille. Une famille dont il avait toujours cherché l'approbation et les encouragements, faute d'amour. Il ne s'est décidé qu'en apprenant qu'il allait être père. Peut-être est-ce ça qui l'a réveillé totalement. Il n'avait pas de camp précis au fond, il était juste du côté de sa femme. Il prenait ses décisions en fonction d'elle et de l'enfant à naitre. Ce n'est pas qu'il a cessé d'adhérer aux idées de sa famille -ça n'avait jamais été le cas puisqu'il a épousé sa mère- ni qu'il voulait luter du côté de la « lumière ». Il voulait juste vivre en paix avec ceux qu'il aimait.

Victoria ne sait combien de temps elle reste à contempler ce nom, ces dates qui lui envoient tellement d'émotions indésirables.

-J'ai été surpris, tu sais ?

Elle sursaute pour se trouve face à son oncle qui fixe le point qu'elle vient de quitter du regard.

-J'ai toujours cru que mon frère était un fidèle mangemort qui s'était dégonflé à la fin, explique-t-il. Mais, ce n'est pas le cas, n'est-ce pas ?

Victoria secoue simplement la tête en reportant son attention sur le nom de son père.

-Il aimait ta mère et ta naissance a simplement aidé à le décider dans le choix qu'il aurait fini par faire, continue-t-il comme pour lui-même. Il a été si stupide de s'accrocher à l'estime que pouvait lui porter mère. Mais, je me dis aussi que si je ne l'avais pas renié à son entrée à Serpentard, si j'avais plus combattu pour le ramener vers nous, il n'aurait pas fini comme ça.

Victoria ne dit toujours rien. Il n'y a rien à dire de plus. Elle pense aussi que le fait de se faire juger comme une tare par son frère à cause de sa maison, n'a pas aidé à le détourner de ce chemin tracé d'avance pour lui.

Sirius la regarde. Le visage impassible, elle contemple les vestiges de la famille Black, mais surtout de son père. Il ne doit pas lui rester beaucoup de lui, elle ne l'a même pas connu. Et pourtant, elle ne semble ressentir rien de particulier. Elle est fermée, hermétique. Et elle ne parle pas. Il aurait cru qu'elle poserait des questions, mais elle ne demande rien comme si ça n'avait aucune importance, comme s'il ne s'agissait pas de son père mais plutôt d'un personnage historique dont elle est obligée de suivre le cours. Fille étrange et pourtant attachante.

Sirius ne sait pas si c'est le fait qu'elle soit le dernier membre de sa famille normal après Tonks qui lui fait cet effet ou si c'est elle. Le fait est qu'il tient déjà un peu à elle, même s'il ne la comprend pas. Elle ne semble s'intéresser à rien que ce soit la guerre à venir ou sa famille et pourtant, il sait qu'au fond d'elle, elle ressent des choses qu'elle se contente de garder, d'empêcher de sortir. Et ça l'intrigue.

-Tu ne parles pas beaucoup, pas vrai ? Demande-t-il finalement.

-Je ne vois pas l'intérêt de parler pour ne rien dire, répond-t-elle en haussant les épaules.

-Oui, j'imagine que je suis devenu bavard à cause de toutes ces années enfermé sans prononcé un mot, sourit-il.

Il voit comme de la compassion passer dans ces yeux si semblables aux siens, mais c'est si furtif et rapide qu'il ne peut en jurer.

-Je vais te laisser, reprend-t-il. Il y a assez de jeunes dans cette maison pour que tu ne traines avec moi.

Il passe une main dans ses cheveux alors que Victoria se fige sous le contact, et il s'en va. Victoria grimace, elle déteste les contacts physiques depuis toujours. Et même si le contact de son oncle la gêne moins que celui des autres, ça reste étrange.

Elle sent un regard sur elle et se tourne pour en trouver la source. Elle se retrouve devant l'elfe de maison qui la fixe avec des yeux remplis d'émerveillement. Victoria reste perplexe. Voilà qui change bien du regard méprisant à son arrivée.

-La maitresse est la fille du grand maitre Regulus ? L'interroge-t-il de sa voix caverneuse.

-Heu…oui, répond-t-elle bêtement.

L'elfe s'incline au point que son nez touche le sol et Victoria se demande si c'est une grande blague et s'il va bientôt se relever pour l'insulter.

-Veuillez excuser Kreatur maitresse, couine-t-il. Kreatur ne savait pas, si Kreatur avait su, il aurait accueilli la maitresse avec tout le respect qui lui est dû.

-Ha oui ? S'étonne-t-elle. Malgré le fait que je ne sois pas une sang pure ?

-Le sang de la maitresse ne concerne pas Kreatur. La seule chose importante pour Kreatur est que la maitresse est la fille du grand et généreux maitre Regulus.

Victoria continue de le regarder sans bien savoir quoi dire. Elle ne s'attendait pas à ça. Alors comme ça, cet elfe adorait son père et reporte sa loyauté sur elle ? Elle n'est pas sûre d'aimer ça.

-Si la maitresse a besoin de quoi que ce soit, Kreatur le lui donnera avec le plus grand des plaisirs. La maitresse ne doit pas hésiter à demander à Kreatur tout ce qu'elle veut.

-Eh bien…merci, répond-t-elle avec hésitation. Tu…peux retourner à tes occupations.

Il n'en attend pas plus. Il s'incline de nouveau et repart avec un pas qui semble plus guilleret que d'habitude à la brune qui reste encore sous le choc de la confrontation.

Elle jette un dernier coup d'œil au nom de son père et monte dans sa chambre sans croiser personne. Elle retire ses chaussures et se couche sur son lit, entrant ainsi dans la contemplation du plafond et faisant le vide dans sa tête.

Elle est sortie de son activité par un coup à la porte. Elle ne répond pas mais, la personne n'attend pas de réponse puisqu'elle entre. C'est Weasley fille. La brune lève un sourcil étonné, se demandant de ce que lui veux Ginny.

-Salut, entame Weasley avant de grimacer devant le manque de réponse. Je me suis dit que tu ne serais pas contre un peu de compagnie. Je peux m'assoir avec toi ?

Vitoria hausse les épaules et la jeune rousse semble reprendre confiance en elle puisqu'elle sourit et la rejoint en sautillant.

-Qui aurait cru que tu atterrirais ici ? S'enthousiasme-t-elle. Tu dois te sentir un peu dépaysée, non ? Et tu dois te poser des tas de question, pas vrai ? Je te comprends, moi aussi je m'en suis posée et pourtant j'en savais déjà plus que toi. Et si tu as des questions n'hésite pas à me les poser, d'accord ? Et ne fais pas attention à ma mère, elle est toujours comme ça, mais elle n'est pas méchante, tu sais ? Et je devrais arrêter de parler parce que je n'ai plus de souffle, termine-t-elle en souriant.

Victoria la regarde avec de gros yeux. Elle n'aurait jamais cru qu'il était humainement possible de parler autant sans respirer. Cette fille fait un peu peur. Elle est pire que Sam, ce qu'elle n'aurait jamais cru.

-Wouah, souffle-t-elle. Tu parles beaucoup trop pour moi.

-Je suis la bavarde de la famille, sourit la rousse sans se vexer.

Victoria se contente d'acquiescer. Je n'en doute pas, pense-t-elle. Elle a déjà eu un aperçu des capacités oratoires de cette fille à l'école, mais n'y a jamais vraiment prêter attention. Elle ne prête jamais beaucoup d'attention aux autres en général, elle passe plutôt son temps à les éviter.

-Je suis sûre qu'on deviendra vite amies, ajoute Weasley.

La brune lui lance un regard septique. Les seules personnes qu'elle considère comme telle sont Sam, Elodie et Lindsay. Et elle les connait depuis la première année, voire la deuxième maximum. Alors elle ne voit pas bien en quoi une fille qu'elle connait depuis à peine une heure -autrement que de vue, s'entend- pourrait déjà devenir une « amie ». De plus, elle doute qu'elles en aient la même conception.

La jeune rousse part dans un monologue expliquant le système de la maison et Victoria ne l'écoute que d'une oreille distraite en sortant ses cigarettes. Elle finit par réaliser que la jeune fille a arrêté de parler et la fixe alors qu'elle allume son moyen de détente. Elle aspire profondément avant de la tendre à Weasley fille qui écarquille ses yeux innocents avant de glousser.

-Sûrement pas, s'écrie-t-elle. Maman me tuerait !

-Évidemment, sourit narquoisement Victoria.

Oui, elles ne viennent décidément pas du même monde. Et pas seulement parce qu'elle a été élevée par des moldus méprisables. Après tout, elle a entendu dire que Potter a été -et est toujours- dans le même cas mais, elle sait que sa réaction aurait été pratiquement identique -bien qu'il n'aurait pas cité sa mère et aurait plutôt cité Dumbledore, pense-t-elle en souriant moqueusement.

-…mais, il est interdit de sortir de cette maison sauf pour le jour de la rentrée.

Victoria sursaute à cette remarque et donne toute son attention à la rouquine en fronçant les sourcils.

-Comment ça ? Demande-t-elle durement.

Weasley fille la regarde, étonnée par ce changement d'attitude.

-Eh bien, reprend-t-elle avec hésitation. Ce serait dangereux et quelqu'un pourrait nous surprendre en train de sortir du quartier général et Tu-sais-qui serait prévenu. Enfin, tu vois, ce genre de truc. J'avoue n'avoir pas trop écouté cette partie.

-On te dit que tu vas rester coincée deux mois dans un manoir sombre tout un été et toi, tu n'écoutes pas cette partie ? Demande Victoria avec ébahissement.

-Oui, je sais, mais il venait de dire juste avant qu'Harry ne nous rejoindrait pas et je suis restée bloquée sur cette information, avoue-t-elle en rougissant.

La brune la regarde, blasée. Elle ne comprendra jamais ce genre de comportement. Comment un simple garçon peut vous mettre dans cet état ? C'est vraiment absurde.

-Pourtant, il est là, fait-elle remarquer.

-Oui mais seulement parce qu'il devait passer en audience au ministère, réplique-t-elle.

-Vraiment ?

-Tu n'es pas au courant ? S'étonne Ginny. Mais enfin, la gazette a pourtant dû s'en donner à cœur joie en apprenant ça !

-Je ne la lis pas.

-Oh, et bien c'est une bonne chose. Il raconte des tas d'horreur sur Harry, des choses totalement fausses ou revisitées à leur manière. Je trouve ça écœurant.

-Une vraie infamie, raille la brune.

-Je vais te faire visiter la maison, s'exclame la rousse sans prêter attention à la raillerie de celle qu'elle semble déjà voir comme une amie.

Elle tire le poignet de Victoria qui grimace avant de reprendre son bras et de le ramener contre son ventre. La rousse ne semble pas remarquer quoi que ce soit et sort de la chambre. Victoria décide de la suivre en soupirant.

Ce n'est pas qu'elle la trouve attachante, loin de là, ce n'est pas son genre. C'est juste qu'elle n'a rien d'autre à faire. Rien avoir avec le fait que c'est la première personne après Sirius à se montrer amical avec elle. Non, elle ne la trouve pas du tout attachante…

Elle passe en revue les pièces du bas avant de passer aux chambres. Elle lui explique qu'elle dort avec Granger alors que son frère dort avec Potter et que les jumeaux dorment ensemble. Il y a un boucan dans la dite chambre des jumeaux et la rouquine soupire en levant les yeux au ciel. Elle ouvre la porte et ouvre, entrainant la brune avec elle.

-Vous avez oublié de sécuriser la pièce, les apprend-t-elle alors que ses deux frères ne semblent même pas la remarquer.

L'un d'eux est en train de grommeler en nettoyant les dégâts et l'autre ne semble voir que Victoria qui, elle, explore la chambre des yeux.

-Si maman vous entend, ça va encore mal finir, soupire la jeune fille.

-Pardon ? Demande les jumeaux en même temps.

-Vous avez oubliez de jeter un sort sur la porte, on entend tout.

Ils froncent les sourcils avant de hocher la tête.

-Merci sœurette…

-…on oubliera plus.

Victoria regarde les chaudrons et toutes les affaires étalées par terre avec curiosité. Ce qui est étonnant, elle n'a pas l'habitude d'être intéressée par quoi que ce soit.

-Qu'est-ce que c'est ? Demande-t-elle sans pouvoir s'en empêcher.

Elle voit le jumeau qui la fixe depuis qu'elle est entrée gonfler le torse de fierté alors que le second sourit.

-Ceci, très chère, entame celui qu'elle pense être Fred. C'est notre nouvelle entreprise…

-…de farces et attrapes pour sorcier facétieux.

-Oh non, gémit leur sœur. Impossible de les arrêter quand il commence à en parler.

-Voyons sœurette, laisse-la poser des questions si elle est intéressée.

-On sait tous à quoi tu voudrais qu'elle s'intéresse vraiment, Fred, raille-t-elle.

-Moi, c'est George voyons, soupire le roux avec faux air courroucé.

-Pardon.

-Mais, non, c'est moi George, reprend l'autre.

-Tu en es sûr ?

-Évidemment.

-Mince alors, moi qui ai toujours cru que c'était moi, je me sens trahi.

-Vous allez arrêter de vous comporter comme des crétins, s'énerve Weasley fille alors que Victoria est vaguement amusée.

-Ou sinon quoi ? Interroge Fred.

-Oui, dis-nous ce que tu feras si nous continuons, je suis vraiment intéressé par tes plans diabolique, chère Ginevra.

-Si vous continuez à vous moquez de moi ou à m'appeler par mon prénom entier, je me ferai un plaisir de parler de vos « occupations » à maman, répond Ginny avec sourire mielleux. Je suis sûre qu'elle aussi serait très intéressée.

Les jumeaux grimacent alors que Victoria regarde la rouquine avec un intérêt nouveau. Ginny ne s'en rend pas compte, mais avec cette simple réplique, elle vient de grimper en estime et en intérêt pour la brune. Ce qui est énorme quand on les connait.

-Bon d'accord, soupire un jumeau.

-On arrête, finit l'autre.

-Mais, très chère Vicky, sourit Fred. Sache que si tu veux faire plus ample connaissance avec notre projet, tu seras toujours la bienvenue.

-Alors ça c'est la meilleur, ronchonne leur sœur. Moi, votre propre sœur, vous me fichez presque toujours dehors quand je viens et elle, vous l'invitez?

-Oui mais, tu viens de souligner un point important, raille George. Tu es notre sœur alors tu représentes moins d'intérêt pour les yeux de mon magnifique jumeau, termine-t-il alors que Victoria rougit sous le sous-entendu.

-Merci George, tu n'es pas mal non plus, répond son frère.

-Oui, c'est vrai.

Ginny lève les yeux au ciel en soupirant avant d'ouvrir la porte.

-Allez viens, appelle-t-elle Victoria. Et lancez ce fichu sort si vous ne voulez pas vous faire prendre, ajoute-t-elle aux jumeaux.

Une fois dans le couloir, la rousse fixe Victoria du regard qui peste intérieurement contre ce rougissement stupide. Pourquoi a-t-elle réagi à cette remarque ? Elle ne s'intéresse même pas au jumeau Weasley ! Il est bien trop excentrique pour elle qui est si… terne. Elle ne montre jamais ce qu'elle ressent alors qu'il est capable de le hurler. Elle est toujours sérieuse ou sarcastique alors qu'il passe son temps à rire, ne prenant rien au sérieux. Non, elle n'est pas attirée par Fred Weasley.

-Tu as rougi, entame Ginny en lui lançant un regard inquisiteur.

-Et ? Demande-t-elle d'une voix dure en lui lançant un regard menaçant.

Le message est clair: « Arrête toi là ou tu le regretteras, je m'en assurerais » et Ginevra Weasley semble avoir un minimum d'instinct de survie puisqu'elle se contente d'un sourire moqueur et souffle un « Rien » ironique avant de l'entrainer vers le reste de la maison.

Merlin, ça ne fait pas vingt-quatre heure qu'elle est ici qu'on lui prend déjà la tête avec des futilités. Oui, elle a rougi et alors ? Ça ne prouve rien, elle a toujours détesté être fixé, elle a l'impression d'être jugée, rabaissée. Et cette fois-ci ne déroge pas à la règle. Ça n'a rien avoir avec le fait qu'il ait sous-entendu qu'elle lui plaisait, elle n'est pas stupide. À qui pourrait-elle plaire, grosse comme elle est ? Non, c'est juste le regard insistant qui l'a perturbée.

Oui, voilà, c'est exactement ça !

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Je sais ce que tu me dirais si tu me voyais aujourd'hui. Toi, tu trouverais les mots pour me remettre debout. Tu n'as même jamais eu besoin de mot n'est-ce pas? Ta seule présence éclairait mon quotidien mais, à l'époque, je n'étais pas prête à affronter une telle lumière. Pas après toute ces années d'obscurités. Alors je me suis cachée derrière des prétextes, derrière mes complexes qui me rongeaient de plus en plus. Je me suis concentrée sur ce combat que je livrais jour après jour à mon propre corps parce que je ne pouvais accepter d'être aimée alors que je ne m'aimais pas moi-même, alors que je ne voyais aucune raison valable d'être aimée. Surtout pas par un être tel que toi.
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Roselia

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Le courage de t'aimer. [HP - En cours] Empty
MessageSujet: Re: Le courage de t'aimer. [HP - En cours]   Le courage de t'aimer. [HP - En cours] EmptyMer 25 Avr - 22:00

Chapitre 4 Partie 1
-Vous n'avez pas répondu à ma question, hier.

-Parce qu'elle était idiote.

-Pourquoi donc ?

-Vous avez déjà vécu un truc tellement puissant, tellement fort qu'il vous donne envie de pleurer ? Quelque chose qui vous dit que vous avez trouvé votre place dans ce monde de barje ?

-Oui.

-Et vous le regrettez ?

-Non.

-Voilà pourquoi je ne regrette rien de ce qu'il s'est passé avec lui. Avant lui, j'avais l'impression de n'avoir ma place nulle part. Je me demandais toujours pourquoi je continuais d'exister puisqu'au fond, l'existence que je menais me révulsait. Et puis, il est arrivé.

-Vous ne l'avez pas toujours vu de cette manière, si je me souviens bien.

-Non, au début, je l'ai vu comme un obstacle. Une lumière trop brillante pour moi.

-Un obstacle à quoi ?

-À mon autodestruction.

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Tu te souviens à quel point j'ai voulu mettre de la distance entre nous ? Aujourd'hui, ça me parait stupide. C'était inévitable, notre histoire. De plus, tu n'étais pas une personne à qui on disait non. Et je n'ai pas pu non plus. Tu as tellement supporté pour moi. Que t'ai-je donné en échange ? Je ne vois pas. Et encore aujourd'hui, cette question me hante: Pourquoi as-tu tourné ton choix vers moi -qui ne voulais pas de cette lumière- parmi toute celle qui la désirait plus que tout ?

Il faut que tu reviennes, tu sais. Je ne pense pas tenir encore longtemps sans ta chaleur et ta lumière salvatrice. Je sombre, chaque jour plus fort et peu importe les efforts que les autres déploient à me maintenir hors de l'eau. « La nuit, j'ai un fantôme, un visage, une odeur et des souvenirs. Je crois que tu me manques. »

Vivre ne devrait pas être aussi douloureux.


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Ça fait trois jours que Victoria a emménagé dans la maison -ou ancien château selon elle- de Sirius Black. Sirius Black étant, il ne faut pas l'oublier, son oncle. Depuis, pas mal de choses se sont passés, mais rien d'intéressant.

Beaucoup de personnes vont et viennent régulièrement. Certains restent pour déjeuner ou dîner. Certains partent aussi vite qu'ils sont venus après avoir chuchotés des renseignements confidentiels dont Victoria se fiche royalement. Celui que ça semble vraiment déranger, c'est Harry Potter, le coup de cœur de celle qui se prend pour sa meilleure amie, Ginevra Weasley.

Chaque fois que quelqu'un entre, Potter a les yeux qui s'illuminent d'intérêt.

Chaque fois que ce quelqu'un part, sans qu'il n'ait rien pu capter de la conversation, son visage se décompose avant de rougir d'énervement.

Le pauvre, elle le comprend légèrement. Après tout, il est le principal concerné dans cette histoire. Il est celui qui mérite le plus d'être au courant. Et si Victoria se sentait capable de sympathie instantanée envers quelqu'un qu'elle ne connait que depuis trois jours, elle aurait de la peine pour lui. Mais Victoria étant ce qu'elle est, elle regarde le tout avec détachement, voire parfois de l'amusement -il faut dire que voir Weasley mère déployer un tas de stratagème plus douteux les uns que les autres pour éloigner le jeune Potter est plus que divertissant.

Le seul problème que la jeune brune a dû surmonter est la prise des repas.

Elle a dû trouver à son tour un tas de stratagème pour se défiler des repas tous plus gras les uns que les autres. Pour le petit déjeuner, elle se contente de se lever avant les autres, préparant des tonnes de nourriture pour eux sous l'œil réprobateur de Kreatur qui trouve que c'est à lui que revient cette tâche indigne de la fille du « grand maitre Regulus ». Ensuite, elle prétend avoir déjà mangé alors que toutes les personnes présentes sautent sur la table. Kreatur a froncé les sourcils -bien conscient du mensonge-, mais n'a rien dit comme le lui a ordonné sa maitresse.

Pour ce qui est du dîner et du souper, ce n'est pas plus difficile. Son oncle pense toujours que la vie en société la gêne -ce qui n'est pas faux, surtout quand des personnes de l'ordre décident de s'incruster-, alors, elle prétend le plus souvent manger dans sa chambre grâce à un plateau que lui monte l'elfe de maison. Là, personne -même pas l'elfe- ne peut savoir ce qu'elle fait de la nourriture.

Bien sûr, Sirius s'est posé des questions. Victoria le sait car, elle a senti plus d'une fois son regard sur elle le matin, alors qu'elle se contentait de les regarder manger. Mais, elle suppose qu'il a dû s'apercevoir qu'elle était en bonne santé et n'a donc pas cherché plus loin.

Victoria passe la plus grande partie de ses journées avec Ginny. Ou plutôt, c'est la rousse qui vient passer la journée avec elle mais, le résultat est pareil et la brune ne s'en plaint pas. La seule chose désagréable est sûrement le fait que Ginny passe tout son temps à parler de Potter. Des yeux magnifiques de Potter, de ses talents incroyables au Quidditch, de son courage incontournable, de son sourire éclatant, de ses fossettes irrésistibles et de son rire mélodieux. En un mot, il est parfait.

Dans la tête de Victoria, les remarques fusent. Oui, il a les yeux vert, et alors ? Ça ne fait pas de lui une espèce en voie de disparition qu'elle sache ! Il est vrai également qu'il a un certain talent pour le sport sorcier, mais le fait de voler après une petite balle dorée pendant des heures et par tout les temps ça ne fait pas de lui un homme hors du commun, juste un masochiste ! Courageux ? Disons simplement, et pour rester gentille, qu'il a une aptitude plus que certaine pour se mettre dans des situations inextricable et qu'il a la chance d'avoir une bonne étoile pour lui sauver le derrière à chaque fois -ou une encyclopédie sur patte dans son cas. Sourire éclatant ? Victoria ne se souvient même pas de l'avoir déjà vu sourire, bien qu'elle soit mal placée pour faire cette remarque. Le commentaire est valable également pour son histoire de fossette ou de rire. En un mot, c'est juste un garçon !

Mais, bien évidemment, la brune n'a rien dit et s'est contentée d'écouter, faisant semblant parfois. Elle n'a pas recroisé les jumeaux autre part qu'à la cuisine et le regard de celui identifié comme Fred l'a met souvent mal à l'aise. C'est comme s'il essayait de lire dans ses pensées, de voir en elle, et elle déteste ça.

Victoria se promène et arrive au troisième ou quatrième étage. Elle passe devant une porte et la dépasse quand un bruit retient son attention. Elle fronce les sourcils. Il ne lui semble pas que Ginny ait indiqué une personne séjournant à cet étage lors de la visite.

Elle se mordille la lèvre et cède finalement à la curiosité et entre. Elle écarquille les yeux devant ce qui se tient devant elle.

Un hyppogriffe. Et pas n'importe lequel mais, elle mettrait sa main à couper que c'est celui de sa troisième année. Celui qui a presque arraché un bras à Drago Malfoy.

Elle regarde l'animal avec des yeux émerveillés alors qu'il se tourne vers elle. Elle a toujours été fascinée par ces créatures si fières, si belles. Une des rares choses qu'elle admire.

L'animal la fixe avant de se relever fièrement, bombant le torse et piaffant avant de lui tourner difficilement autour. Victoria ne le quitte pas des yeux.

-Tu es magnifique ! Souffle-t-elle.

Il lui semble que l'animal bombe encore plus le torse avant de lever une de ses pattes, la fixant toujours.

-Arrête donc de pavoiser, Buck.

Victoria se tourne vers son oncle qui a un air blasé sur le visage.

-Vous avez cette merveille dans cette maison ? Demande-t-elle sans y croire alors que le dénommé Buck continue de se pavaner.

-Comme tu peux le voir, sourit-il, amusé par l'air émerveillé de sa nièce.

-Merlin, comment tient-il dans une chambre ? Et que fait-il ici ? Je croyais que ces malades du ministère l'avaient…

-Il m'a aidé à m'évader, explique son oncle. Depuis, on se quitte plus. Et il aime particulièrement endommager le mobilier de ma tendre mère.

-Incroyable, souffle-t-elle en se tournant de nouveau vers l'animal. Il est…superbe.

-Et il t'adore déjà, rit Sirius en voyant Buck piaffer de fierté. Il aime que l'on flatte son égo et il semble beaucoup aimé que ce soit toi qui le fasses.

-N'importe qui de censé resterait émerveillé devant cet animal !

Sirius sourit. C'est bien la première fois qu'elle parle autant. S'il avait su, il l'aurait emmenée voir Buck plus tôt.

-Il faut le nourrir, l'informe-t-il. Tu veux m'aider ?

La jeune fille sourit sincèrement et Sirius le lui rend. Elle a le sourire de sa mère. Il se souvient d'elle pour son sourire. Il a d'ailleurs, à une époque, voulu en faire une conquête, mais elle l'a gentiment envoyé chez les trolls. Il comprend maintenant qu'elle devait déjà aimer son frère. Le sourire de Véronika Anderson était connu de tous. La bonté qu'on y lisait, la lueur qui suivait dans son regard avec cette malice et cette tendresse. Et Victoria semble en avoir hérité. Dommage qu'elle ne sourit pas plus souvent.

Ils nourrissent Buck ensemble et en silence. Sirius reste tout de même très surpris que l'animal ait accepté aussi facilement la jeune fille. Un compliment et un regard admiratif ont suffit pour que ce mufle l'adopte.

Victoria finit par descendre alors que Sirius décide de rester encore un peu près de l'animal. Elle regagne sa chambre, découvrant deux lettres sur son lit dont la lettre de Poudlard sur son lit. Elle l'attrape et l'ouvre, découvrant qu'il n'y a, cette année, que deux nouveaux bouquins. Elle attrape ensuite la seconde et sourit presque en reconnaissant l'écriture.

Salut Vicki (oui, je sais, tu hais ce surnom),

J'espère que tu as passés de bonnes vacances aux côtés des affreux membres de ta famille. Oui, comme tu le vois, la mauvaise impression m'est restée.

De mon côté, j'ai adoré l'Espagne avec la plage, les cocktails et surtout…la plage ! C'est LE lieu de rencontre par excellence, je t'assure. Mais, je te raconterais tout ça quand nous nous verrons pour acheter notre matériel -matériel pas trop encombrant, au demeurant, seulement deux malheureux bouquins.

Et oui, au cas où tu aurais oublié notre tradition, tu es attendue cet après-midi pour les achats de cette année. Et tu as plutôt intérêt à te ramener si tu ne veux pas que je vienne te chercher moi-même. Les filles sont d'ailleurs d'accord pour m'aider.

Bisous, Vicki Chérie.

Ta tendre Samantha (Sam pour les intimes).


Victoria lève les yeux au ciel. Merlin que son amie peut l'agacer, parfois. À croire qu'elle le fait exprès… Tout compte fait, elle le fait bien exprès. Elle ne supporte pas ce surnom, elle ne comprend même pas pourquoi elle n'a pas repris le jumeau Weasley la dernière fois. Et elle a écrit un véritable roman pour pas grand-chose, au fond. La brune se serait contenté d'un: « On se retrouve cet après-midi pour acheter le matériel. À tantôt, Victoria ». Beaucoup plus…elle. Victoria ricane en lisant le terme « affreux membres de ta famille ». Sam ne s'est jamais remise de son entrevue avec Claire et la jeune fille ne peut lui en vouloir. Le fait est que, finalement, tous les membres de sa famille ne sont pas à jeter. Bien sûr, elle ne l'avouera jamais, mais elle apprécie assez Sirius qui ne la force jamais à rien, possède un humour assez particulier et est toujours gentil avec elle.

Elle fronce ensuite les sourcils. Ginny lui a clairement fait comprendre qu'il était interdit de sortir. Elle ne peut donc pas sortir rejoindre les filles sur le Chemin de Traverse. Pas cette fois. Elle soupire avec fatalité en prenant un morceau de parchemin et en envoyant un mot court et bref disant qu'elle se trouve indisponible en ce moment. Elle donne la missive au hibou en se demandant intérieurement comment il l'a trouvée et retourne dans ses pensées. Victoria soupire en se réfléchissant à ce qu'elle pourrait bien faire de sa journée. Le tout est de bouger, de s'occuper et d'ignorer le petit tiraillement insignifiant de son ventre. Peut-être que Ginny aura une idée.

La jeune rousse passe d'ailleurs la porte de sa chambre, les yeux dans le vague, une expression vaguement choquée sur le visage.

-Je n'arrive pas à y croire, marmonne-t-elle.

-De quoi ? Demande Victoria.

-Ron. Ronald, mon frère. Préfet.

Victoria écarquille les yeux, assez surprise. Alors ça, elle ne s'y attendait pas du tout. En fait, elle voyait plutôt le coup de cœur de Ginny dans ce rôle. Ce qui aurait été logique, en fait si elle en croit tout ce qu'elle a entendu. Mais, après tout, pourquoi pas ? Il peut faire ce travail aussi bien qu'un autre. Le fait est que...

-C'est…inattendu, répond Victoria.

-Inattendu n'est pas vraiment le mot que j'aurais utilisé, avoue la rousse. J'adore Ron, vraiment mais…préfet ? Avoue que ça fait un choc.

-Je suppose que Dumbledore sait ce qu'il fait, dit simplement la brune en haussant les épaules.

-Oui, acquiesce sans conviction Ginny.

-Sirius est en bas ?

-Oui, il parle avec maman. Elle doit aller sur le Chemin de Traverse.

-Elle peut y aller, elle ?

-Oui, soupire la rousse. Il faut bien acheter les affaires scolaires et puis, elle va sûrement prendre quelque chose pour Ron.

-Et mes affaires scolaires à moi ? S'inquiète légèrement Victoria.

-Dumby a tout prévu voyons, rit Ginny en levant les yeux au ciel. Maman prendra tes affaires en même temps que les nôtres avec l'argent qu'il a donné.

-Je n'ai pas besoin qu'on me fasse la charité ! J'ai de l'argent que mes parents m'ont laissé !

-C'est avec le citronné qu'il faut voir ça.

Victoria lève les yeux au ciel à son tour alors que la jeune rouquine part dans un de ces monologues auxquels la brune n'est pas forcée de faire trop attention. Elle continue de parler alors qu'elles se baladent dans la maison sous la demande de Victoria qui ne supporte pas de rester inactive. Cette dernière prête attention à une partie du discours de son amie -elle a fini par accepter ce qualificatif faute d'autre mot approprié- quand elle fonce dans un grand corps, la propulsant à terre.

-Putain, marmonne-t-elle en grimaçant. Je crois que je peux dire adieu à mon coccyx.

-Je peux le réparer pour toi si tu veux, fait la voix d'un jumeau que la brune reconnait comme Fred.

Il a un air désolé mais sa remarque a été ponctuée par un sourire légèrement idiot qui la rend nauséeuse. Elle pince les lèvres et le fusille du regard, se relevant seul en ignorant la main qu'il lui propose.

-Je survivrais sans tes…soins. Merci quand même.

Il n'est pas difficile de noter l'ironie de sa remarque et les autres semblent également d'accord puisque Ginny ricane alors que George lève les yeux au ciel et que Fred grimace.

Il y a un blanc alors que Fred fixe Victoria tandis que cette dernière regarde le mur avec concentration. Ginny s'appuie nonchalamment contre ce dernier en inspectant ses ongles et George regarde le tout avec consternation.

Son jumeau peut être un vrai handicapé social quand la brune est dans les parages. George ne l'a jamais vu comme ça face à qui que ce soit et il passe son temps à la fixer comme un psychopathe en liberté ce qui fait clairement peur. La concernée ne fait pas plus d'effort de son côté. Elle envoie tellement de signaux négatifs que George en a mal à la tête. Ce qui est risible puisque, en les regardant bien, il est évident que ces deux-là finiront ensemble. George ne sait pas s'il ne fait que l'espérer pour le moral de son jumeau et sa santé mental -hors de question que son double devienne une petite chose geignarde qu'il devra trimbalé comme un poids mort- ou si c'est parce qu'ils vont réellement bien ensemble.

Comme réponse à son questionnement intérieur, sa sœur plante son regard dans le sien avec un sourire en coin.

Pas de doute, ces deux-là finiront ensemble… même s'ils en sont encore loin et l'ignorent eux-mêmes.

-Alors…, commence Fred et sa fratrie lève un regard plein d'espoir vers lui. Tu…te plais…ici?

La fratrie le regarde avec consternation en secouant la tête. Merlin, mais que se passe-t-il avec le grand Fred Weasley pour qu'il bégaye et hésite ? Le point positif est que Victoria semble prise de pitié et tourne enfin son regard vers lui.

-C'est mieux qu'ailleurs, répond-t-elle simplement en haussant les épaules.

Première tentative de conversation civilisée: ratée.

-Et…tu aimes l'endroit ? Reprend Fred avec un peu plus d'assurance -du moins en apparence.

-C'est mieux qu'ailleurs, répond-t-elle une nouvelle fois en le regardant bizarrement -il faut dire que l'endroit en question est sombre et rempli de bestioles encore non découvertes par les scientifiques sorciers et moldus réunis.

Deuxième tentative de conversation civilisée: lamentablement ratée.

-Oui, je me doute bien que ce n'était pas la joie chez les moldus, toussote le rouquin dont le stresse commence à se faire sentir.

Troisième tentative de conversation civilisée: était-ce même une tentative de conversation ?

Victoria se crispe et hausse les épaules en s'insultant mentalement pour ne pas paraitre normale devant ce Fred Weasley qui n'est, après tout, qu'un garçon parmi tant d'autres. Pourquoi, au nom sacré de Merlin et de ses caleçons à carreaux, ne peut-elle pas réagir en personne normale juste une fois ? Ha oui, parce qu'elle n'est pas une personne normale, pense-t-elle avec amertume.

Le silence, très inconfortable et gêné au possible, revient. Ginny et George soupirent, se demandant comment arranger la situation. La porte d'entrée les sauve tous, annonçant l'arrivée de la mère Weasley.

Ils soupirent tous de soulagement et descendent avec vitesse rejoindre les autres en bas.

-Merlin, Freddie, c'était quoi ça ? Murmure son double en le prenant à part.

-Moi dans un état plus que bizarre. Ce que je ressens face à elle n'est clairement pas normal !

Dans son état, ça l'est, pense George qui retient néanmoins sa réplique interne.

-Merlin Vic, c'était quoi ça ? S'indigne la fille Weasley.

-Ton frère en train d'essayer de faire la conversation et moi en train de tout faire pour l'éviter !

-Pourquoi ?

-J'ai une tête à faire la conversation en plein milieu d'un couloir sombre alors que deux personnes nous fixent comme des animaux en pleine parade amoureuse ? Oublie ce que je viens de dire. Ai-je une tête à faire la conversation tout court ?

-Quand tu veux, tu peux faire de sacré discours, réplique la jeune rousse. Mais, j'avoue qu'il ne t'a pas aidé. Il finira bien par s'améliorer.

-Avec quelqu'un d'autre que moi !

-Pourquoi ça ? S'étonne Ginny.

-Ginevra, soupire la brune alors que sa compagne grimace à l'entente de son nom entier. Si un jour ton cher frère apprend véritablement à me connaitre, il s'enfuira en courant et en hurlant !

-N'importe quoi, souffle la rouquine alors que Victoria s'éloigne rejoindre son oncle et la mère Weasley.
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